Quelle malchance ! Au moment où les deux Corées se rapprochent, où Le Monde relativise sa propagande sur le pays du « dictateur brutal » Kim Jong-un, la chaîne culturelle franco-allemande Arte envoie une grosse salve de missiles anti-CDN : trois documentaires à charge (nucléaire) pour lécher le gros cul du pouvoir soumis à l’Empire. Timing foireux, propagande lourdasse et stupidité entêtée quand un nombre grandissant de Français ouvre les yeux sur ce pays petit par la taille mais grand par la résistance.
La spécialiste de la Corée Juliette Morillot est interrogée par Émilie Aubry qui a repris la case géopolitique laissée vacante par Jean-Christophe Victor pour en faire une fenêtre de propagande de plus. La bien-pensance a horreur du vide. Écoutez l’animatrice alors que son invitée vient de lui dire que sa relation avec les Nord-Coréens était basée « sur la confiance »…
Pour que Morillot comprenne bien, Aubry épelle comme à un enfant sa question-réponse :
Aubry (de 2’18 à 2’29) :
« Est-ce que vous pouvez quand vous êtes là-bas prononcer le mot “dictature”, émettre un jugement ou un regard sur la nature de leur régime, parler des famines des années 1990 ? »
- Aubry épelle le mot « dictature » pour les sourds et les malentendants
Aubry sait une seule chose sur la CDN – la famine preuve de la malignité du régime – et elle s’y tiendra coûte que coûte pendant toute l’interview. La spécialiste lui explique alors gentiment à quel point la question est sotte, puisque la relation entre Morillot et les autorités nord-coréennes est basée sur la... confiance. Rompre ce lien avec des interventions uniquement critiques ou négatives équivaudrait donc à un retour sur Paris et à la fin de toute information brute.
Ne pas comprendre ce point essentiel est le signe d’une intelligence limitée par la nature ou par la culture. Il n’y a pas 36 solutions : soit Émilie Aubry est stupide de naissance, soit c’est la propagande qui l’a rendue stupide. On penche pour la seconde solution, ce qui lui laisse une chance de se réparer.
Assister un tel sabotage de l’info sur le service public audiovisuel peut faire mal aux Français qui le financent, mais il faut être conscients : nous sommes représentés par des abrutis ou des menteurs, parfois les deux.
Les œillères d’Émilie Aubry sur la Corée du Nord
Einstein avait raison : les mentalités sont plus dures à casser que l’atome. Malgré les explications pragmatiques de Morillot, qui parle des Coréens en général (Sud et Nord) et de leur caractère « très latin », Aubry ne peut rien entendre et envoie une deuxième salve de salades (de 3’49 à 4’16) :
« Alors parce que nous on a l’image d’un pays dont on nous a raconté la famine dans les années 90 parce qu’on sait que la dynastie des Kim enferme, tue, assassine tous ceux qui la contestent parce qu’on a vu également ce documentaire avec ces esclavages modernes… On se demande quelle est aujourd’hui la nature de la relation entre les Nord-Coréens et ceux qui les dirigent, est-ce qu’il n’y a pas le début d’une contestation, comment cela est-il possible ? »
- Le sourire de l’ignorance sûre d’elle-même
Indécrottable est le mot. Durement touchée par les réponses de Morillot, qui ont prouvé la fausseté des postulats de l’intervieweuse, Aubry tente le coup de la révolution orange. Pas de chance : « Les Nord-Coréens aiment très sincèrement leurs dirigeants », rétorque Morillot. Aubry n’a pas dû se rendre compte que le peuple français avait vomi Hollande sur toute la fin de son pitoyable mandat !
Comme Aubry revient maladivement sur la question de « la famine des années 90 », question que Morillot n’esquive pas – les Nord-Coréens appellent cette période « la marche ardue » –, l’invitée lui renvoie un nouveau SCUD (de 5’38 à 5’49) :
« Il faut savoir que les premiers Nord-Coréens qui ont fui la Corée du Nord c’était au moment de la grande famine. C’était pour chercher de la nourriture, c’était pour chercher des médicaments qu’ils ont rapportés en Corée du Nord. »
- Il faudra être très patiente avec Aubry
Les imbéciles parlent aux imbéciles
Tant pis pour la famine. Heureusement, il reste une munition à Aubry : l’esclavage. Mais la réponse de Morillot va encore une fois déstabiliser l’animatrice (de 5’57 à 6’44) :
« Là vous parlez d’esclavage, ces fameux esclaves nord-coréens ne se considèrent pas comme tels, il faut savoir que vous avez des listes d’attente très longues pour ces postes qu’ils appellent de “travailleurs expatriés à l’étranger” et qu’en outre les dernières sanctions de Donald Trump qui ont demandé le retour, qui ont imposé finalement à de nombreux travailleurs expatriés de rentrer en Corée du Nord, les ont plongés dans un certain désespoir. Parce que très récemment j’étais à Pyongyang en novembre dernier et dans l’avion j’étais assise à côté d’un travailleur qui revenait du Koweït et il me disait tout simplement qu’il était désolé parce qu’avec l’argent qu’il aurait réussi à économiser pendant ces trois années ou quatre années de travail à l’étranger, il aurait pu probablement ouvrir un petit restaurant familial à Pyongyang. »
Sourde à toute information contradictoire, Aubry replonge dans ses obsessions (de 6’48 à 7’02) :
« Ce qui en dit long aussi sur ce qu’est le niveau de vie en Corée du Nord c’est-à-dire qu’on préfère être esclave au Koweït pour ramener de l’argent plutôt que de rester toute sa vie en Corée du Nord où on sait qu’aucun espoir aucune amélioration de vie n’est possible, c’est ça le quotidien en Corée du Nord ? »
- Spécialiste de la géopolitique sur Arte...
À ce niveau de surdité ou d’absurdité, on peut plus rien faire pour elle. Aubry n’a rien pigé à ce que vient d’énoncer la connaisseuse du pays.
Dire que cette chèvre obtuse est en charge de la géopolitique sur Arte, chaîne financée par nos soins… en dit long sur le respect voué au téléspectateur français !
L’autre marionnette en charge de l’actu politico-médiatique, c’est Élisabeth Quin, encore plus soumise à la propagande atlantiste. Son parterre de chroniqueurs, entre Nadia Daam et Renaud Dély, deux gros agents socialo-sionistes bien visibles, ne milite pas pour une représentation pluraliste des opinions en plateau.
Arte produit ou achète de bons documentaires, mais la teneur en propagande de ses émissions de flux n’a rien à envier à celle du « régime » de Kim.
La Corée du Nord, un pays souverain à découvrir par vous-même
avec noko-redstar.com !