Le candidat Macron avait annoncé la couleur. Le renforcement du contrôle des chômeurs promis durant la campagne, c’est pour bientôt. Syndicats et patronat sont reçus ce lundi [19 mars 2018] au ministère du Travail, où leur sera détaillée une partie du volet sur l’assurance-chômage du projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » présenté en conseil des ministres mi-avril et examiné au Parlement d’ici l’été. Au menu notamment, l’explosif sujet du contrôle des demandeurs d’emploi.
« L’immense majorité des chômeurs n’a qu’un but : retrouver un emploi. Mais une minorité profite du système, ce qui crée un sentiment de suspicion qui pèse sur tous les autres ! Ce n’est pas acceptable », avait déclaré Muriel Pénicaud au Parisien du 2 mars pointant un système de sanctions « incohérent ». Et de citer en exemple la suspension des allocations pendant deux mois pour une absence non justifiée à un entretien alors que « quelqu’un qui ne cherche pas véritablement un emploi n’a que quinze jours de suspension. Ce n’est pas logique », avait insisté le ministre du Travail.
Sanctionner vraiment ceux qui ne cherchent pas de travail
[...]
Selon la feuille de route du gouvernement, la « punition » sera allégée lorsque le chômeur ratera sans motif valable un rendez-vous avec son conseiller Pôle emploi. À l’inverse, elle sera alourdie pour les demandeurs d’emploi qui font preuve d’un manque flagrant de volonté de retrouver un travail. Selon les pistes à l’étude, leur allocation pourrait être réduite soit de moitié, soit de façon dégressive, voire en totalité.
[...]
Autre mesure à laquelle s’attelle le gouvernement : il a été décidé « de redéfinir ce qu’est une offre raisonnable d’emploi pour que cette notion “techno” soit appliquée de manière personnalisée ».
[...]
Pour autant, le gouvernement a décidé de tripler les équipes de contrôle de Pôle emploi, qui vont passer de 200 à 600 agents d’ici la fin de l’année.