Les rebelles prorusses de l’est de l’Ukraine ont affirmé avoir lancé leurs forces dans une grande contre-offensive face aux troupes gouvernementales, qui ont reconnu lundi une « augmentation de l’action de l’ennemi ».
Le « Premier ministre » séparatiste de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko [photo ci-contre, à droite] a affirmé dimanche que les rebelles avaient lancé la veille une grande contre-offensive au sud de leur bastion, cerné par les forces ukrainiennes depuis un mois.
« Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas libéré la terre de la République populaire de Donetsk » autoproclamée par les séparatistes, avait lancé M. Zakhartchenko.
L’état-major de l’opération militaire menée par Kiev dans l’Est a de son côté reconnu lundi une « augmentation de l’action de l’ennemi », mais il affirme que les forces ukrainiennes « continuent de tenir les positions occupées » et ont infligé des « pertes importantes » aux insurgés.
À Donetsk, bastion rebelle assiégé par l’armée ukrainienne, la nuit a été relativement calme après les intenses bombardements du week-end. Des combats se déroulaient au sud de la ville lundi matin, des colonnes de fumée s’élevant au-dessus de la campagne, alors que de sourdes détonations étaient entendues, ont rapporté des journalistes de l’AFP.
La petite ville d’Olenivka, au sud du bastion insurgé, est l’un des enjeux de la bataille, selon les rebelles.
À l’ouest de Donetsk, des obus sont tombés sur la route qui se dirige vers Marïnka, que les autorités ukrainiennes avaient annoncé avoir repris il y a quelques jours.
Les autorités séparatistes de Lougansk, autre bastion prorusse dans l’Est, avaient pour leur part annoncé samedi avoir lancé une attaque sur les villes de Severodonetsk (75 km au nord-ouest de Lougansk) et Debaltseve (58 km au nord-est de Donetsk).
Les autorités ukrainiennes avaient démenti ces informations, accusant les rebelles de « vouloir gâcher la célébration des 23 ans de l’indépendance de l’Ukraine » en répandant de « fausses informations ».