Quand jugera-t-on les responsables politiques qui ont soutenu les groupes terroristes en Syrie en sachant, comme cela avait été annoncé par le gouvernement Assad, qu’ils mettraient le feu à toute la région ?
Alors que les exactions commises depuis 2011 par les divers groupes terroristes en Syrie – exactions terrifiantes filmées et diffusées sur Internet – n’ont jamais inquiété le gouvernement français quand les mercenaires de l’EIIL envahissaient la Syrie pour le grand malheur de sa population, celui-ci se montre maintenant très préoccupé de la progression de l’EIIL en Irak. Pourquoi ce deux poids deux mesures ?
Fabius, à la suite de son ami BHL, clamait « Bachar doit partir »
Nous, simples témoins, le disions, le dénoncions dès 2011. Si le chaos et la destruction de l’État syrien servaient les intérêts stratégiques d’Israël et de la France, cela ne servait nullement les intérêts des peuples de la région.
Avoir voulu renverser le gouvernement syrien, que son peuple en sa grande majorité soutient, pour installer à sa place des groupes terroristes, est un crime. Un crime impardonnable.
Nous ne pouvons pas oublier de quelle manière dégradante et biaisée le gouvernement de Damas et l’armée régulière syrienne ont été traités depuis 2011, par les puissances de l’OTAN et par les rédactions occidentales, pour leur action contre les groupes de terroristes qui mettaient leur pays à feu et à sang.
Nous ne pouvons pas oublier comment Bachar Al-Assad a été criminalisé, menacé d’intervention militaire, accusé de « crimes de guerre » et « de crimes contre l’humanité », alors que son armée combattait au prix de nombreuses pertes ces mêmes djihadistes extrémistes qui, dès le début des troubles, égorgeaient et décapitaient les Syriens qui lui étaient fidèles (djihadistes que l’Occident combat actuellement en Irak).
L’extrait du reportage sur l’État islamique ci-dessous, (commenté par France 2), réalisé (pour le site américain VICE NEWS) par le journaliste palestinien Medyan Dairieh durant les trois semaines qu’il a passées aux côtés des djihadistes à Racca, montre que ce n’est pas du tout la « démocratie » que les groupes d’opposition à Damas – armés jusqu’à tout récemment par des puissances extérieures – mettaient en place.
Nous savions tout cela.
Dès 2011 nous dénoncions la propagande des autorités françaises et la désinformation de la presse occidentale. Tout cela sort enfin. Mais le mal est fait. Et cela est gravissime pour les peuples de la région.
On peut voir ci-dessous l’intégralité du reportage de VICE NEWS [en anglais, NDLR] ; tout en sachant que la position du journaliste qui l’a réalisé n’est pas claire et qu’elle peut servir la propagande de l’Etat islamique.