La loi de Santé passe le 9 novembre 2015 devant la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Les débats étant filmés, pour des raisons de transparence, le peuple électeur peut admirer la démocratie en marche et ses représentants au travail.
Cette commission dispose d’une salle attenante à l’hémicycle où se réunissent les élus de gauche et de droite, pour voter – ou pas – les amendements à main levée. Le processus est fastidieux, c’est l’usine démocratique au niveau humain. La présidente de la commission, Catherine Lemorton, celle qui dirige les débats et s’énerve un peu, est socialiste. Ceux qui l’énervent sont de l’étiquette Les Républicains.
Une commission composée en majorité de socialistes, donc il n’y a aucune raison, sauf accident, que la loi Santé et ses amendements ne soient pas votés. Cela a l’air d’un jeu, assez stérile en somme, et sans surprise, mais c’est la démocratie que le grand public ne connaît pas. Il en est de même dans toutes les communes de France, où chaque petite proposition municipale est discutée et mise au vote. Beaucoup de députés et de fonctionnaires de la FPP (fonction publique parlementaire) semblent mobilisés pour jouer le jeu de la démocratie.
Au-delà de cet épisode burlesque, pour ceux qui douteraient de la nécessité de fonctionnaires en France, ce sont les militaires, policiers, gendarmes, pompiers, médecins et infirmiers qui sont intervenus le 13 novembre au soir pour sauver des vies.