La grande réinitialisation d’en bas

D’où vient la décrédibilisation du politique français mainstream ? De la liberté de parole qui sévit sur les réseaux sociaux, tout simplement. Les édifices conceptuels douteux n’ont pu résister aux assauts de la réalité venue d’en bas. Il y a une réalité d’en haut, mais pour qu’elle survive, il faut qu’elle soit compatible ou qu’elle exprime la réalité d’en bas. Or, là, le moins qu’on puisse dire, c’est que plus grand-chose ou presque ne correspond entre les deux univers, entre la Terre et le Ciel. Et encore, en disant le Ciel, on est bien gentils, tant le rapport des intelligences s’est inversé, depuis 20 ans que le Net existe (pour le grand public).

Curieusement, au lieu de produire du politique plus adapté, plus intelligent, plus en phase avec le bas, le Système a produit des politiques de plus en plus médiocres, de plus en plus déconnectés, comme s’il fallait nier l’énorme changement d’en bas, au point qu’on en arrive à regretter des Pasqua, des Chirac, des Mitterrand et même des Giscard. On met de Gaulle à part parce qu’il est intouchable. On ajoute Marcellin le casseur de gauchistes dans la boucle parce que c’est autre chose que Darmanin, qui vient de publier une photo qu’il va probablement regretter un jour, comme celle de Copé avec Takieddine.

Pourquoi le petit télégraphiste de Sarkozy va-t-il regretter ce magnifique cliché avec l’une de ses idoles ? Parce que le Qatar est l’une des sources de financement occulte de beaucoup de politiciens français. La moindre information sur la corruption de notre système politique dit démocratique se retrouve, via les journalistes, les chercheurs ou les lanceurs d’alerte, sur les RS (réseaux sociaux). Ensuite, c’est la traînée de poudre, qu’on préférera à buzz.

On en apprend de belles, sur Twitter, par exemple la sortie poétique – après l’émission de Baba face à Zemmour – des Garrido-Corbière :

Pour charger la mule, dans le combat des extrêmes qui se profile en avril 2022, les zemmouristes ont shooté les montres du Corbière :

En politique, tout fait ventre : il s’agit de taper dans les faiblesses de l’adversaire, comme dans n’importe quel sport de combat (boxe, foot, sexe). Mais à gauche, on ne reste pas inactifs devant l’avancée des « fachos » :

Zemmour réactive la coupure droite/gauche, séparant de facto le national du social, alors que cette ré-union est la clé du redressement français. La gauche joue le jeu, la droite aussi, on n’est donc pas sortis de l’auberge mondialiste et de la domination de la pointe du triangle, qui joue la base contre la base. Mais quand on voit la vieille droite et la vieille gauche, on se dit que les poubelles de l’histoire ont du bon.

Tout ce petit monde a trop menti, truqué, manipulé, aujourd’hui, la facture arrive. Les médias, qui sont par intérêt consanguins du pouvoir, qu’il soit gouvernemental ou d’opposition (contrôlée), chutent avec lui.

Les seuls politiques qui réchappent à ce Great Reset d’en bas sont ceux qui restent en connexion avec les intérêts et les besoins des gens sans défense (mais avec des défenses immunitaires).

Philippot passait l’oral de Bercoff le 7 décembre 2021 :

Philippot pèse 1 % des intentions de vote, autant dire qu’il ne représente pas un danger pour les macronistes, c’est-à-dire pour le centre bourgeois qui a choisi la stabilité contre la démocratie. Zemmour, lui, représente un danger plus grand pour Macron, mais peut-être pas pour l’oligarchie, c’est toute la finesse de sa candidature.

Il y a donc un énorme problème de représentation politique en France, autrement dit le Système a biaisé la parole d’en bas, qui gronde pourtant de plus en plus. Logiquement, on devrait avoir un maximum de candidats qui grondent, car même si la majorité des Français porte les stigmates de la Bête (masque et piqûre), un « Événement » annoncé et assumé par le Petit Dictateur, ils commencent à souffrir de plus en plus de cette dictature déguisée en démocratie. À partir d’un certain seuil, les choses seront irréversibles, irréparables.