Alors que Michel Sapin a annoncé d’éventuelles cessions de participations de l’État pour recapitaliser EDF, le portefeuille de l’Etat a baissé de 30% depuis avril 2015.
L’État actionnaire est un piètre gestionnaire. D’un peu plus de 83 milliards d’euros en avril 2015, son portefeuille de participations cotées ne vaut plus aujourd’hui « que » 59 milliards, selon les chiffres publiés par l’Agence des participations de l’État. Soit une chute de près de 30% ! Dans le même temps, le CAC 40 a reculé d’environ 12%. Parmi les plus grosses « paumes », on retrouve EDF (-57%), Areva (-54%) ou encore Engie (-26%). L’État paie assurément sa trop forte exposition aux valeurs du secteur de l’énergie et notamment d’EDF dont il détient près de 85% du capital.
Si l’on en croit les dernières déclarations d’Emmanuel Macron, l’État n’est pas près de réduire sa participation dans EDF. Ce matin, Michel Sapin a confirmé l’éventualité d’une augmentation de la part de l’État dans le capital du groupe. Et ce, au détriment d’autres participations. Toutefois, cela ne veut pas automatiquement dire que la part de l’Etat va se renforcer. En l’occurrence, s’il y a augmentation de capital, elle sera ouverte au marché, et l’Etat devrait maintenir son niveau de participation.
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On sait notamment que l’État a prévu de revendre les quelque 5% de capital de Renault (soit 1,2 milliard d’euros) qu’il avait acquis en avril 2015 pour imposer les droits de vote doubles dans l’entreprise. Depuis cette annonce, l’action a reculé de dix centimes d’euros...Idem pour son rival Peugeot (-0,55%).