Pas besoin d’avoir fait Polytechnique pour comprendre où Libération et ses commanditaires oligarchiques
veulent en venir. Nos chères petites têtes blondes (et brunes) vont se farcir le discours dominant sur le climat, et on imagine d’ici les exposés qui vont fleurir cette année 2015-2016 dans les classes des écoles élémentaires et des collèges.
Avec de beaux dessins d’enfants naïfs (les dessins et les enfants) sur le méchant papa climat qui casse toute l’harmonie du monde et qui crée la méchante pauvreté.
Quel que soit le sujet, la propagande est la même. L’offensive sur la COP21 rappelle évidemment celle sur les ABCD de l’égalité, avec la sexualisation des esprits à la clé. Libération, journal qui se condamne par ses prises de position perdantes sur la durée, s’adresse donc aux enfants, qu’il faut sensibiliser pour sauver la planète. De manière plus générale, la propagande s’adresse à des enfants, et au besoin, les fabrique. C’est pourquoi les lecteurs des médias dominants ont été nécessairement infantilisés, avec des informations qui ne collaient pas entre elles, ou qui s’effondraient dans le temps devant les faits et les informations non trafiquées, tronquées, ou occultées. Il n’est pas besoin qu’elles soient fausses, mais biodégradables. Le « vrai » provisoire tenant lieu de socle d’éducation.
C’est cette information non structurante (qui ne se construit pas sur elle-même) qui sévit dans la presse, et qui explique son naufrage actuel. Sinon, l’information sur le Net aussi perdrait des lecteurs. Ce qui n’est pas le cas. Nos enfants devront avaler encore beaucoup de couleuvres, avant de devenir adultes, et de les recracher.
C’est un sujet dont on parle beaucoup à l’école et aux informations : notre planète est de plus en plus polluée par les activités des humains. Une des conséquences de cette pollution est ce qu’on appelle le changement climatique : les températures augmentent, il y a plus de tempêtes et d’inondations et cela a beaucoup d’effets sur la nature.
Pour ne pas dégrader davantage la planète, les gouvernements de nombreux pays vont se réunir en France du 30 novembre au 11 décembre, et chercher ensemble des solutions. C’est ce qu’on appelle la COP21.
Nantenaina a 14 ans et vit dans un petit village sur l’île de Madagascar, dans l’océan Indien. C’est l’un des pays les plus pauvres au monde et il est très touché par le changement climatique. Nantenaina habite dans une maison traditionnelle entièrement construite avec une plante qui pousse beaucoup sur l’île et qui s’appelle l’arbre du voyageur. Les murs sont fabriqués avec les tiges, le plancher avec l’écorce et la toiture avec les feuilles.
Ses parents sont des producteurs de riz, de girofle et surtout de vanille. Mais à cause du changement climatique, il fait de plus en plus chaud et il n’y a pas assez d’eau, ce qui abîme les cultures. Depuis quelques années, il y a aussi de plus en plus d’inondations et de gros cyclones qui détruisent les champs. L’année dernière, à cause des inondations, 18 zébus sont morts et de nombreux habitants sont tombés malades, notamment parce qu’ils ne mangeaient pas assez.
Mais ce qui inquiète le plus Nantenaina, ce sont les cyclones, parce qu’ils ravagent tout sur leur passage. Sa maison s’est même effondrée lors du passage d’un cyclone et sa famille a mis une semaine pour la reconstruire. Avec l’aide d’une association, sa communauté essaie de mieux se protéger en construisant des maisons plus solides, des digues ou des abris quand il y a des cyclones.
Nantenaina fait aussi partie d’un groupe de jeunes filles qui sensibilisent leurs villages au changement climatique. Elle encourage sa communauté à mieux protéger la forêt. Nantenaina espère qu’un jour son environnement sera à l’abri des catastrophes naturelles.