Vous allez voir que les mesurettes du gouvernement pour calmer la contestation populaire sont à mettre au même rang que les promesses de la Banque de moins taxer les Français en difficulté.
On a déjà parlé ici de la hausse vertigineuse des pénalités bancaires avec l’exemple prouvé d’AXA Banque (ses consœurs doivent être pas mal non plus) et la dégradation totale du service des banquiers envers leurs clients. Tout semble aller de pair, le gouvernement et la Banque, la Banque et le gouvernement.
En fait c’est pareil. Le gouvernement est le gouvernement des riches et pas des pauvres, le gouvernement c’est le riche qui gouverne le pauvre, point. C’est pourquoi ils doivent absolument tous nous mentir.
C’est avec une honnêteté insoupçonnée que Le Figaro (du 16 décembre 2018), qui a pourtant pris fait et cause contre les Gilets jaunes lors de l’Acte IV, a dénoncé l’arnaque de la baisse des frais bancaires pour 2019.
« Un présent modeste pour la plupart des clients. Priées par l’Élysée de faire un geste en faveur du pouvoir d’achat des Français, les banques se sont engagées à n’appliquer « aucune hausse de tarifs pour les particuliers » en 2019. Les frais d’incidents bancaires seront aussi plafonnés pour 3,6 millions de personnes fragiles, à 25 euros par mois. Une bonne nouvelle pour les clients des banques, même si l’économie réalisée par un client au profil « classique » sera faible. Selon le comparateur Panorabanques, qui a passé au crible pour Le Figaro les tarifs des 70 banques qui ont déjà publié leurs grilles de prix, ceux-ci ne devaient augmenter que de 0,5 %, soit 90 centimes. »
Vous le voyez, tout n’est qu’effet d’annonce. Le ministre des riches Édouard Philippe a bien compris la leçon du politique : mentir, mentir, mentir en appelant ça de la communication.
- Bruno Le Maire, ministre de l’Extorsion et Henri de Castries, PDG d’AXA (2000-2016) et président du comité de direction du groupe Bilderberg depuis 2012
Et si les gens ne sont pas contents, parce qu’a bout du compte la feuille de paye maigrit et les taxes augmentent, alors on appelle la pédagogie à la rescousse, afin que la réforme passe mieux.
.@GillesLeGendre : "Nous avons insuffisamment expliqué ce que nous faisons. Et une 2e erreur a été faite : le fait d'avoir probablement été trop intelligent, trop subtile, trop technique dans les mesures de pouvoir d'achat. Nous avons saucissonné toutes les mesures" #Tdinfos pic.twitter.com/NKO7syUUWh
— Public Sénat (@publicsenat) 17 décembre 2018
Tout est biaisé, tous les mots sont tordus. Et cette communication gouvernementalo-bancaire est encore plus écœurante quand on découvre les bénéfices colossaux de l’Extorsion :
« Le gel des tarifs bancaires et le plafonnement des frais d’incidents de paiement devraient représenter au total environ un milliard d’euros de manque à gagner pour l’ensemble des réseaux. Ce qui tombe assez mal pour eux, alors que les taux d’intérêt bas pèsent toujours sur les marges de l’activité de banque de détail.
Toutefois, ce milliard d’euros reste peu élevé au regard des 146 milliards d’euros de produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires), réalisés en 2017 par les six plus grandes banques françaises. »
Pauvrocide
Rafler 146 milliards et se faire tirer l’oreille pour en rendre 1 ça rappelle cette crapule de Zaharoff devenu l’homme le plus riche du monde en 1918 pour avoir fourni des armes aux deux parties.
Après avoir planté son drapeau apatride sur la montagne de cadavres, Basil, coresponsable du génocide des pauvres (« pauvrocide »), avait lâché quelques piécettes en œuvres sociales et il avait été décoré pour ça. Par les gouvernements.
Pauvres, vous savez ce qu’il vous reste à faire, si vous ne voulez pas faire la guerre.
Si vous ne voulez pas vous faire la guerre.