La Colombie s’apprête à connaître un moment historique, ce lundi 26 septembre 2016, avec la cérémonie de signature des accords de paix entre le gouvernement et les FARC à Carthagène. 2 500 personnes ont été invitées pour célébrer ce moment historique qui met fin à plus de 50 années de guerre avec le plus grand groupe armé du continent. Un conflit qui a fait 220 000 morts, 40 000 disparus, et plus de 7 millions de déplacés dans tout le pays.
Il aura fallu quatre années de négociations entre le gouvernement et les FARC pour conclure ces accords de paix en six points. Des accords qui ne font pas l’unanimité, ses opposants reprochent trop de concessions faites aux guérilleros et pas suffisamment de garanties. « Il vaut mieux une paix imparfaite qu’une guerre parfaite », a rétorqué le président Juan Manuel Santos.
Vendredi, la guérilla des FARC a annoncé la ratification des accords de façon unanime, à l’issue de sa dixième conférence. « La guerre est terminée », a déclaré le chef négociateur des FARC Ivan Marquez.
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D’ici à six mois les guérilleros devraient avoir déposé leurs armes. Dans le maquis, certains s’interrogent, ou s’inquiètent, raconte notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf. Les négociations ont duré quatre ans, à peine le temps pour les guérilleros de se préparer à cette nouvelle étape. Tous considèrent qu’avec ou sans les armes la lutte continue, comme Omar : « Nous n’allons jamais nous démobiliser. Cela a toujours été clair depuis que nous avons commencé la lutte. Au contraire, nous allons mobiliser le peuple colombien, lutter avec des moyens politiques. Il va y avoir des affrontements, évidemment, mais avec des mots, avec des arguments. Et nous allons gagner la confiance du peuple pour qu’il se mobilise et obtienne tout ce dont il a besoin ».
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