Dans son numéro de février, notre mensuel publie une enquête, réalisée en collaboration avec le centre « NGO Monitor » de Jérusalem, établissant que l’Union juive française pour la paix (UJFP) avait sollicité auprès du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), institution dépendant du Premier ministre, une subvention dans le cadre du programme de « lutte contre les discriminations ».
L’UJFP proposait de réaliser des documents, écrits et audiovisuels, pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme. Notre enquête avait établi que l’argent reçu avait servi à produire des documents, un livre et une série de clips vidéo diffusant un discours violemment antisioniste, accusant la France de racisme d’État et manifestant la sympathie de l’UJFP pour les tenants de l’islamisme radical.
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L’intervention de Manuel Valls
Il est pourtant nécessaire de préciser que si la direction du CGET est intervenue (bien tard !) pour tenter de réparer ce grave dysfonctionnement d’une institution d’État, cela n’est pas sans rapport avec nos investigations, intervenues bien en amont de la date de publication de l’article de Causeur. C’est le cas notamment de l’intervention de l’ancien Premier ministre Manuel Valls, en fonction à l’époque des faits, auquel nous avons appris, début janvier, la manipulation dont avait été l’objet le CGET dont il exerçait la tutelle, ainsi que de celle du sénateur Loïc Hervé, auteur, fin décembre, d’une question écrite au Premier ministre, après que nous lui avons transmis les éléments du dossier. Manuel Valls nous avait indiqué qu’il allait tenter de tirer cette affaire au clair…