Réservées aux petites productions d’art et d’essai, les aides publiques au cinéma ? En théorie oui. Mais dans les faits, les grosses cylindrées du septième art en profitent aussi.
Magie du cinéma ou copinage avec les producteurs ? En tout cas, quand il s’agit de biberonner l’industrie du film tricolore, les pouvoirs publics ont souvent tendance à oublier la rigueur. Dernier exemple en date : en décembre dernier, l’Assemblée nationale a encore renforcé l’une des nombreuses niches fiscales dédiées au grand écran. A partir de 2016, donc, le taux du crédit d’impôt accordé aux investisseurs passera de 20 à 30% pour tous les films de moins de 7 millions d’euros de budget. Et pour les œuvres d’animation, il sera porté à 25%.
Bah, ça ne fera jamais qu’un coup de pouce de plus aux salles obscures ! Il y en a tellement que certains producteurs passent aujourd’hui plus de temps à ratisser les aides qu’à peaufiner les scénarios. Pour y voir un peu clair dans ce maquis, Capital a plongé dans la base de données du site Cinéfinances.info, qui compile les budgets de tous les films produits en France. Nous avons sélectionné les trois dernières œuvres dans lesquelles jouent nos principaux acteurs, et additionné les différentes aides publiques encaissées. Le résultat de ce palmarès exclusif est plutôt décoiffant.