La région francilienne a reçu 17,5 millions de touristes en 2020. 33,1 millions de moins qu’en 2019, en raison de la pandémie de Covid-19. L’hôtellerie notamment a « subi de plein fouet l’absence des clientèles d’affaires et internationales ».
La crise sanitaire a privé Paris et sa région de 15,5 milliards d’euros de recettes l’an dernier du fait d’une « chute historique de fréquentation » des touristes étrangers, selon le bilan chiffré du Comité régional du tourisme (CRT) publié le 29 mars.
Habituée en temps normal aux records de fréquentation, la capitale française a reçu en 2020 quelque 33,1 millions de touristes en moins par rapport à l’année précédente. Elle a pâti l’an dernier, comme toutes les destinations, d’un « effondrement » inédit de la demande et de « l’instauration généralisée de restrictions en matière de voyages », précise ce bilan.
Ainsi seuls 17,5 millions de touristes, dont 12,6 millions de Français, ont été accueillis l’an dernier à Paris et en Île-de-France, signe d’une « dégradation sans précédent de l’activité touristique ». Ils ont généré 6,4 milliards d’euros de recettes touristiques. Sans surprise, la baisse « est plus marquée pour la clientèle internationale avec –78 % de séjours » contre « –56 % pour la clientèle française », soit 15,7 millions de touristes hexagonaux en moins comparé à 2019.
« Après un début d’année prometteur malgré le commencement de la crise sanitaire en Asie et la poursuite des mouvements sociaux en France, l’activité touristique s’est arrêtée à partir de la mi-mars », avec le début du premier confinement, selon le CRT. Puis « une certaine reprise a été constatée » au terme de ces restrictions, « dès le 11 mai » et jusqu’au second confinement fin octobre. « Le tourisme à Paris Île-de-France a pu ainsi bénéficier d’une période de répit, notamment entre juillet et octobre avec une activité portée essentiellement par les Franciliens, les Français et quelques clientèles de proximité – Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique, Italie », observe le CRT.
Le musée du Louvre a connu une baisse de fréquentation de 72 %
Très éprouvée, l’hôtellerie a « subi de plein fouet l’absence des clientèles d’affaires et internationales » et nombre d’établissements ont fermé de mi-mars à fin mai, puis à partir de fin octobre. Cela s’est traduit par une chute de 68 % des nuitées hôtelières en 2020, contre –55 % pour les locations saisonnières, comparé à 2019. Les hôtels de la capitale ont particulièrement souffert de l’absence de clientèle internationale, « 70 % de leur chiffre d’affaires étant généré par celle-ci », notamment dans les établissements haut de gamme, rappelle le CRT, tandis que la fréquentation des musées et monuments a fortement pâti de « 140 jours de fermeture exceptionnelle ». Le musée du Louvre et le domaine de Versailles ont ainsi vu leur fréquentation plonger respectivement de 72 % et 76 %.
Quant au tourisme d’affaires à Paris Île-de-France, qui « peut représenter jusqu’à la moitié des nuitées hôtelières » par an, il a fortement souffert avec l’annulation en cascade des salons et événements professionnels, mais reste un « puissant levier » pour la reprise.