Un an après sa mise en examen, le ministère public a requis un non-lieu pour Christine Lagarde dans l’enquête sur l’arbitrage controversé à plus de 400...
Un an après sa mise en examen, le ministère public a requis un non-lieu pour Christine Lagarde dans l’enquête sur l’arbitrage controversé à plus de 400 millions d’euros dont avait bénéficié Bernard Tapie en 2008.
Jean-Claude Marin, procureur général de la Cour de cassation près de la Cour de justice de la République (CJR), a requis un non-lieu pour la directrice du Fonds monétaire international dans le dossier Tapie, a affirmé mardi à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information d’I-Télé.
Sollicités, la CJR n’a pas confirmé cette information et l’avocat de Christine Lagarde à Paris, Yves Repiquet, n’a pas donné suite.
Si les magistrats instructeurs de la CJR, seule instance habilitée à enquêter sur les membres du gouvernement pour les faits commis dans l’exercice de leur fonction, suivaient ces recommandations, les poursuites visant l’ancienne ministre de l’Economie seraient abandonnées.
La directrice du FMI, d’abord placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté, avait été mise en examen le 27 août 2014 pour "négligence" dans cette affaire, les juges lui reprochant notamment de ne pas avoir formellement contesté l’arbitrage une fois qu’il a été rendu.
Christine Lagarde a de son côté toujours assumé la décision de préférer à la justice de droit commun la solution d’un arbitrage privé.
"Je ne peux pas croire un seul instant qu’il y ait eu une volonté de quiconque d’orchestrer un arbitrage de complaisance", a dit durant l’enquête celle qui affirme n’avoir jamais abordé le sujet avec Nicolas Sarkozy ou l’un de ses collaborateurs.
- Réunion cruciale à l’Elysée -
L’ancienne ministre a aussi dit ne pas avoir souvenir que son directeur de cabinet, Stéphane Richard, l’ait informée d’une réunion cruciale le 30 juillet 2007 à l’Élysée, juste avant la décision d’aller à l’arbitrage, sous l’égide de Claude Guéant, et en présence de Bernard Tapie.