Moi j’ai dit bizarre ? Comme c’est bizarre...
Des mains rouges, ce symbole de la résistance palestinienne pour les uns, du génocide de (deux) juifs par les terroristes du Hamas pour les autres, ont subitement recouvert, dans le Marais, à Paris, le jour de l’anniversaire (il y en a plein comme ça) de la rafle du billet vert, des murs et monuments en souvenir de la persécution des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
L’intro est longue, le souffle court, mais l’émotion intense. Comment ne pas être d’accord avec les rois du lobby qui hurlent au retour de la bestiole ?
Toute la chaîne de commandement a poussé des cris, de Yo Arfi, le chef du CRIF, à Ariel Weil (on s’y perd entre les Veil, les Weil et les Weill) en passant par Hildingo, la marâtre de Paname.
Aucun tag, aucun symbole antisémite n'est tolérable mais certains font plus de mal que d'autres : hier soir, des mains rouge-sang, ont été peintes sur le Mur des Justes au Mémorial de la Shoah.
Quels que soient les auteurs, cette dégradation du Mémorial de la Shoah, symbole des… pic.twitter.com/DQ8xKQGpbD
— Yonathan Arfi (@Yonathan_Arfi) May 14, 2024
Le jour même de l’anniversaire de cet événement qui préfigure la rafle du Vel’d’Hiv où de nombreux enfants seront arrêtés avant d’être exterminés, les murs du Marais devant crèches et écoles, ont été souillés, jusqu’au Mur des Justes, qui ont sauvé des Juifs au péril de leur vie. https://t.co/ivNa2HE9Dd pic.twitter.com/SkxrdQKMC2
— Ariel Weil (@ArielWeilT) May 14, 2024
Il faudrait leur dire que tout le monde les voit, ça devient lassant, et comique à la fois. Toutes ces vieilles ficelles, usées jusqu’à la corde, qui reviennent saison après saison, alors que ces ingénieries foireuses se voient à des kilomètres sur les RS...
Que voulez-vous, c’est la machine qui veut ça, la machine à antisémitisme qui s’emballe toute seule, qui n’a même plus besoin d’une victime juive dans la fente. Un croche-dalle, un auto-poignardage, trois étoiles de David, et tac, les cris d’orfraie, les menaces de représailles, les « glaçant » dans la bouche des présentatrices TV, la convocation nationale à une marche blanche pro-Israël, pour finalement pas grand-monde dans la rue...
Ce théâtre de boulevard, déserté par le public, fonctionne en boucle entre le lobby et ses relais médiatiques.
« Alexis de la Fléchère, vous êtes devant ce mur des Justes dans le Marais, que sait-on sur cet acte de vandalisme ? »
La machine infernale produit des émotions de plus en plus faiblardes, à cause de comédiens qui n’y croient plus, d’un orchestre fatigué, d’un public mort d’ennui, de metteurs en scène dépassés.
À quand des étoiles de David sur le mémorial du génocide palestinien ?
La « nausée », titrera sans doute quelque plume assommante de la presse collabo, car elle n’aura pas le choix. Mais ce sera surtout la nausée devant ces bidonnages incessants, cette accusation paranoïaque d’antisémitisme contre tout un peuple qui a autre chose à faire que des pochoirs sur les murs.
Ces provocations sont la preuve de la défaite morale et de l’impasse stratégique du lobby, qui doit inventer de l’antisémitisme pour justifier son pouvoir, et qui met paradoxalement les juifs français en danger en fracturant la population entre juifs et non-juifs, juifs et antisémites, juifs et nazis.
À chaque fois que le pouvoir de Tel-Aviv commet un massacre de civils, soudain fleurissent les profanations « antisémites » en France. C’est lourd comme le résultat d’une finale de l’Eurovision, un deuxième tour de présidentielle ou un péno accordé au Real en finale de la Ligue des champions.