« Je suis Eitan » (et vous avez intérêt à l’être)
C’est simple : les otages libérés par le Hamas ont des visages, des prénoms, une histoire, une importance.
Les Palestiniens écrasés sous les bombes sont une masse, un collectif sans visage, sans prénom, sans passé, sans importance. Les médias, ça sert à changer une souris en dinosaure et un dinosaure en souris. C’est un entonnoir qui fonctionne de deux façons, en agrandissant ou diminuant.
Eitan, Erez et Sahar sont libres.
Notre soulagement est immense.Nos pensées accompagnent les familles de nos compatriotes toujours retenus en otage.
Nous appelons à une trêve durable. La France reste pleinement mobilisée pour obtenir la libération de tous les otages.
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) November 27, 2023
Ce 28 novembre 2023, le Système médiatico-politique français s’affole sur la libération de 11 otages dont trois jeunes Israéliens, qui sont redevenus français par la grâce du conflit et de la prise de position voulue. Subitement, ceux qui avaient quitté la France parce qu’elle était antisémite, qui la détestaient ou qui préféraient « leur » pays, sont redevenus des Français.
Oh, pas de leur propre volonté, mais pour les besoins politico-médiatiques de la cause, la seule qui vaille : le sionisme, ou l’israélisme. Mieux : le grand-israélisme.
Eitan, 12 ans.
Erez, 12 ans.
Sahar, 16 ans.Trois de nos jeunes compatriotes font partie du groupe d'otages libérés aujourd’hui. Extrêmement heureux de cette annonce.
Nous restons pleinement mobilisés pour obtenir la libération de tous les otages.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 27, 2023
Comme Gilles Paquet-Brenner, réalisateur de Elle s’appelait Sarah (2010), on donne un nom aux otages du Hamas, on les désanonymise, on les humanise. La presse mainstream n’a d’yeux aujourd’hui, et c’est tant mieux pour ces libérés, que pour Eitan, Erez et Sahar, enlevés le 7 octobre 2023.
Des prénoms pas très français, aurait pu dire Zemmour, mais pour cette fois, on passe l’éponge !
Un œil israélien pour 10 yeux palestiniens
L’humanisme, on est d’accord, mais alors des deux côtés, s’il ne laisse personne sur le bord de la route. Sinon ce n’est pas de l’humanisme, mais de l’humanisme partial, c’est-à-dire du racisme déguisé.
On espère que les combattants du Hamas n’ont pas fait subir ça à leurs otages.
Le Christ, en prônant l’amour universel qui ne laisse personne au bord du chemin, avait commis une faute gravissime, pour les autorités de l’époque : il avait inventé le non-racisme dans une religion qui ne l’était pas vraiment.
Deux mille ans plus tard, la presse française, qui évolue pourtant dans un pays majoritairement chrétien, par les idées plus que par l’affluence dans les églises, est devenue raciste. On se demande bien comment.