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Cette étrange coutume palestinienne de ne pas donner de prénoms

Les prisonniers israéliens ont un prénom, pas les prisonniers palestiniens. C’est du moins l’impression que l’on a quand on lit la presse française ou les tweets du Président.

« Nous avons décidé de remettre quatre corps jeudi » en échange de quoi Israël « libérera samedi » un nombre de prisonniers déterminé dans le cadre de l’accord de trêve, a déclaré le négociateur en chef du mouvement, Khalil al-Haya qui a précisé que la « famille Bibas » serait incluse, faisant apparemment référence à Shiri Bibas et à ses deux jeunes fils, Ariel et Kfir, qui, pour de nombreux Israéliens, incarnent le sort des captifs. (France 24)

 

 

À l’occasion de la libération de dix prisonniers, dont quatre morts, le conflit israélo-palestinien est revenu dans l’actu, submergée par l’offensive trumpiste contre le combo euro-ukrainien.

Les images de la remise des corps interrogent : on pensait que les combattants du Hamas avaient été exterminés par les forces israéliennes de libération des otages, qui parlent de plus de 14 000 morts dans leurs rangs. On remarque que non seulement les combattants ne se cachent pas, mais qu’ils sont nombreux. Naturellement, les Israéliens n’ont pas bombardé cette foule : il y avait les corps de leurs prisonniers à l’intérieur. Pour le coup, un vrai cas de bouclier humain.

 

 

La même scène filmée par les Palestiniens :

 

 

Cinq jours plus tôt, c’était au tour de trois prisonniers binationaux d’être libérés par le Hamas, qui semble contrôler encore une partie de Gaza :

 

 

Une armée moderne peut pulvériser une ville, ou une région, elle ne brise pas forcément une résistance nationale, qui est le cœur d’un pays. La résistance victorieuse vietnamienne entre 1965 et 1975 contre l’invasion américaine le prouve.

Si les Israéliens ont perdu 1 200 hommes le 7 octobre 2023, dont des centaines mitraillés ou bombardés par les Israéliens eux-mêmes (doctrine Hannibal), les Palestiniens déplorent 48 000 morts et 111 000 blessés, chiffres du Hamas validés par l’ONU (Statista).

Quel sont le ou les buts de guerre ? Après seize mois d’un conflit meurtrier, il semble qu’il n’y en ait plus que deux : la déportation ou l’extermination. C’est ce vers quoi l’entité israélienne se dirige à l’aveugle, ou aveuglément, mue par une force inconnue qui remonte peut-être à loin.

Si Trump est en train de remettre de l’ordre en Ukraine, pays fauteur de guerre en 2014, aura-t-il la volonté de le faire en Israël, pays fauteur de guerre en 2023 ? La différence, c’est que le lobby palestinien n’est pas très puissant, à Washington. Le nouveau président ira-t-il jusqu’à la libération de son propre pays ?

 

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