Le refus de la Ville de Paris d’accorder à Michel Déon le droit de reposer dans un cimetière de la capitale a largement ému. Une centaine d’écrivains et d’éditeurs se mobilisent afin de demander à Anne Hidalgo que soit trouvée pour l’écrivain une solution digne.
La décision de la Mairie de Paris empêche depuis plus d’un an la famille de Michel Déon d’honorer la mémoire d’un homme qui fut aussi un bel écrivain. Elle a provoqué une réaction aussi puissante qu’inattendue parmi les lecteurs de Déon, et au-delà : il leur semblait que la ville où reposent Balzac, Musset, Breton, Wilde faisait à l’un de leurs pairs un bien mauvais accueil.
Comme s’il fallait y voir un sinistre présage : quelle place la municipalité veut-elle réserver à l’histoire littéraire de Paris ? Sollicité par Le Figaro, le monde des lettres, écrivains et éditeurs de tous horizons, a largement répondu présent.
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« Nous, écrivains, romanciers, essayistes, historiens, poètes, dessinateurs et éditeurs, ne comprenons pas la décision de la Mairie de Paris de ne pas accorder une place dans un cimetière de la capitale à Michel Déon. Son œuvre, sa personnalité, son rayonnement international ne méritent pas cette situation éplorable. Nous demandons donc à Anne Hidalgo et au Conseil de Paris de faire en sorte que l’auteur des Poney sauvages, d’Un taxi mauve et de tant de grands romans puisse bénéficier d’une sépulture dans les meilleurs délais. Sa présence à Paris, comme celle de Proust, Stendhal, Baudelaire, Sartre, contribuera au prestige déjà grand d’une ville indissociable de notre histoire intellectuelle et littéraire. »