Comprendre derrière la fronde des commissaires que c’est le corps le plus franc-maçonné de l’État.
La franc-maçonnisation de la haute hiérarchie policière n’est plus à prouver, et maintenant ce sont les hauts gradés gendarmes – carriérisme oblige – qui s’y mettent.
Avec une telle soumission de l’Intérieur au pouvoir profond, la France n’est pas sortie de l’auberge de l’insécurité...
Pire : aujourd’hui, on le voit avec la révolte légitime des Gilets jaunes, la répression policière s’abat sur des Français honnêtes (qui payent leurs impôts qui servent à rémunérer la police et à financer leurs primes exceptionnelles !), laissant ainsi la racaille tranquille, même si dans ce cas c’est plutôt la justice qui est en cause.
Conclusion : l’insécurité des Français n’est pas un problème pour l’élite, l’insécurité de l’élite devient le problème de tous.
Incompétence, amateurisme, volonté de diviser ou bien, tout simplement, réaction de panique face à une situation qui, visiblement, lui échappe ? Quoi qu’il en soit, Castaner vient de commettre une (nouvelle) sacrée bévue.
En recevant, place Beauvau, les seuls syndicats représentatifs des gradés et gardiens de la paix, auxquels il a d’ailleurs accordé, sans réelles négociations, une rallonge salariale de 120 à 150 euros mensuels, le ministre de l’Intérieur se doutait-il qu’il allait déclencher les foudres des commissaires et des officiers de police ?
C’est pourtant ce qui vient de se passer. Et les cadres de la police nationale ont réagi dans une longue lettre au ministre en date du 20 décembre, dans laquelle ils dénoncent de la « précipitation » et une grave erreur « d’appréciation ». Bien plus, ils soulignent le fâcheux précédent de rencontres au plus haut sommet de l’État qui ont laissé deux des syndicats les plus représentatifs de leurs corps (le SCPN et le SCSI) au bord du chemin. Véritable rappel à l’ordre à un ministre de l’Intérieur hors-sol, la missive signée par les deux responsables syndicaux des commissaires et des officiers demandent, par ailleurs, la tenue « de véritables assises de la sécurité intérieure ».
Ce clash entre les cadres de la police nationale et le ministre de l’Intérieur intervient, bien évidemment, au plus mauvais moment. Face à la crise des Gilets jaunes qui empoisonne le pouvoir depuis plusieurs semaines, et à un moment où la cohésion des forces de l’ordre est plus que jamais nécessaire, c’est l’exécutif lui-même qui vient semer la discorde au sein d’une institution qui n’avait pas besoin de cela.
Comme nous n’avons cessé de le souligner, la malaise est profond chez les policiers. Il remonte à de nombreuses années et porte sur des sujets extrêmement variés. Le pouvoir d’achat, bien entendu. Mais aussi les conditions d’exercice du métier, une organisation interne dépassée, des relations police-justice toujours aussi compliquées, un manque chronique de moyens, etc. Il était donc des plus maladroits de disqualifier une partie importante de la représentation syndicale qui, par ailleurs, est largement contestée parmi de nombreux policiers.
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