Des jets de cocktails Molotov par des migrants dans la nuit du 12 au 13 juillet sur la rocade portuaire de Calais ont provoqué l’inquiétude des syndicats de police, a-t-on appris auprès d’eux.
« Vers 4h, il y a eu des jets de trois cocktails Molotov. Jusqu’alors on n’avait pas vu ça, c’est inquiétant », a déclaré à l’AFP Bruno Noël, secrétaire zonal du syndicat Alliance. « Avant, les migrants enflammaient des broussailles et des troncs d’arbre pour bloquer la circulation sur la rocade, là ils ont jeté directement les cocktails Molotov », a-t-il ajouté, précisant qu’il y avait eu encore une trentaine d’assauts de groupes de migrants durant la nuit.
La préfecture du Pas-de-Calais a, elle, indiqué que trois bouteilles enflammées avaient été lancées sur la rocade portuaire de Calais par un groupe d’une vingtaine de migrants. « Ce groupe a été immédiatement dispersé par les services de police », a ajouté le porte-parole, indiquant qu’il n’y avait pas eu de blessés.
Gilles Debove, responsable du syndicat SGP Police-Force Ouvrière, estime lui que la situation « est montée d’un cran supplémentaire à nouveau » après les incidents de la nuit.
« Avant on pouvait mettre très peu de temps à nettoyer la rocade en enlevant les troncs d’arbre pour permettre que la circulation se poursuive. Désormais, on a cette grosse difficulté avec des barrages en feu et des camions qui peuvent commencer eux aussi à prendre feu », a ajouté Gilles Debove, qui réclame des effectifs supplémentaires.
Des cocktails molotov lancés par des migrants sur des CRS et des camions cette nuit à Calais.
— Kévin Thuilliez (@KevinThuilliez) 13 juillet 2016
Les migrants, qui sont 4 500 à vivre dans la « Jungle » jouxtant la rocade selon la préfecture (plus de 6 000 selon les associations), tentent la nuit de bloquer le flux de circulation en jetant divers objets sur cet axe extrêmement fréquenté par des camions se rendant en Angleterre.
« Ce n’est pas la première fois que des migrants tentent de former des barrages enflammés sur la rocade portuaire afin de ralentir la circulation », a ajouté la préfecture du Pas-de-Calais, qui condamne « fermement » ces agissements.