Décidément, ça pullule de collabos à l’heure de l’apéro. Juste avant Le Grand Journal, il y a C dans l’air. C’est comme au bistrot. Il y a les habitués qui tiennent le comptoir. Et puis les intermittents de ce piètre spectacle. Et ça défile en rang d’Ognon, et ça palabre régulièrement dans le vide, se soumettant à l’idéologie dominante tout en indiquant au citoyen lambda ce qu’il doit penser et comment il doit voter.
D’ordinaire dirigée par Yves Calvi, l’émission fut cette fois présentée par Thierry Guerrier. Ce dernier avait « choisi » d’inviter Christophe Barbier (rédacteur en chef de l’Express), Brice Teinturier (directeur de l’institut de sondage SOFRES), Gilles-William Golnadel (dirigeant du CRIF) et Patrick Lozès (président du CRAN). Une composition savamment dosée qui ne changea guère, dans le registre collabo, des habituels Roland Cayrol, Dominique Reynié, Pierre Giacometti, Antoine Sfeir et autre Elie Cohen.
L’entame du débat, c’est le « spécialiste » Barbier qui s’y colla. Il parlota dans sa barbe pour rien dire. On a l’habitude. La politique politicienne, c’est son truc. Son dada. Inutile au possible. Il s’en délecte sur de longues minutes faisant décrocher le téléspectateur. On en oublie le sujet initial. On y revient sous la forme de la lutte des races avec Patrick Lozès. Le Noir de service des mass médias, le plus pitoyable de tous. Le sparring-partner qui est là pour perdre, prendre les coups et… fermer sa gueule. Tel est le prix à payer pour manger dans la gamelle.
« La diversité est une chance pour la France et inversement. » Il a bien appris sa leçon de gauchiste bobo. Il récite le même refrain politiquement correct que Sopo et les suppôts du PS. Mais lorsque Maître Gilles-William Golnadel le tacle, le vanne en lui coupant la parole, le Lozès baisse la tête. Petit personnage. Diversité, lutte contre les discriminations et égalité des chances sont les mamelles de la gauche-caviar en matière de communautarisme. Le programme du PS en somme. Lozès fait d’ailleurs 3 clins d’œil, pas un de moins, à Manuel Valls. Ce fut si flagrant que le député-maire d’Evry lui rendra forcément un jour la monnaie de la pièce. Les paris sont ouverts. Lozès au PS : juste une question de temps.
En revanche, lorsque Maître Golnadel parle, tout le monde se tait. Le laconique et discret Teinturier approuve sans dire mot. Barbier boit ses paroles. Tel un classique, le communautaire juif nous en remet une couche sur l’antisémitisme et la Shoah. Le hors-sujet ne l’effraie pas, ses débatteurs ne le relèvent même pas. Car Golnadel, lui, peut tout se permettre, ça saute aux yeux. Il a le droit, lui, le représentant du CRIF. Il peut sans aucun problème faire du Le Pen après Le Pen. Ok après le 11 septembre 2001, mais pas avant bien sûr. Pour Finkielkraut et Golnadel, no problem. Pour Jean-Marie le cocu de 2007, no pasaran !
En gros, comme vous l’avez compris, l’oligarchie par la voix d’un Sioniste peut faire du Le Pen quand ça l’arrange. Ou plutôt du pseudo-nationalisme antimusulman et non un nationalisme de résistance face au mondialisme. La différence est de taille. « L’histoire judéo-chrétienne est importante. Les petits Blancs des banlieues, ce sont aujourd’hui les Juifs de la France. La place de l’islam en France ne doit pas être un sujet tabou. » Golnadel ne pouvait pas être plus clair. Autrement dit, vous (Chrétiens et Juifs) pouvez tirer à boulets rouges sur l’ennemi de l’Empire, les Musulmans, puisque c’est désormais permis depuis le 11 septembre. Mouais… pas vraiment fameux ni juste ce principe du SOS Racisme inversé. Allez maintenant demander à un citoyen français de confession musulmane d’être un patriote modèle alors que SON pays, la France, pointe sans cesse du doigt sa religion tout en se soumettant à l’Empire atlanto-sioniste qui saccage le Moyen-Orient au nom de la lutte contre le terrorisme. Pas gagné. Et puis, en ressassant les origines et religions des uns et des autres, on continue insidieusement de diviser. Sur du futile, en s’éloignant de l’essentiel concret : les problèmes de fond. Le tout donna cette impression de déjà-vu, une petite et mauvaise pièce de théâtre -comme beaucoup d’émissions télé- jouée par des acteurs récitant au mot près leur partition politiquement correcte. Le schmilblick n’avance pas beaucoup dans tout ce marasme ambiant.
Ce débat sur l’identité nationale était pourtant nécessaire. Depuis belle lurette. Notons au passage que personne ne mit le doigt sur l’immigration continue génératrice de dumping social et de repli communautaire. De la manière dont ce débat a été mis en scène, avec l’omniprésente burqa, ce fut de la poudre aux yeux plus qu’autre chose. Les rares mesures politiques étant aussi pathétiques que ridicules : présence d’un drapeau tricolore dans chaque école, signature d’une charte de droits et devoirs par les « nouveaux » Français. Ne rigolez pas, voilà pour le « concret ». Ce débat fut surtout pour l’UMP le moyen de jouer au nationalisme tout en continuant à trahir les intérêts de la Nation. Un habile tour de passe-passe visant à récupérer l’électorat FN qui votera assurément à droite lors de futurs seconds tours. Le débat, les idées, c’est toujours du vent dans un tel contexte. La stigmatisation de l’islam ajouté à la stratégie électoraliste dans l’intérêt des partis financés par l’Empire sont indéniablement la fin justifiant les (gros) moyens. Voilà la vraie finalité de ce pseudo-débat sur l’identité nationale.