L’ancien secrétaire d’État au Commerce extérieur Matthias Fekl remplace Bruno Le Roux, démissionnaire, au poste de ministre de l’Intérieur.
Né en 1977 à Francfort-sur-le-Main d’un père allemand et d’une mère française, il a grandi à Berlin avant de rejoindre Paris pour ses études, et a conservé la double nationalité française et allemande.
Ce pur produit des grandes écoles françaises (Normale sup, Sciences Po et ENA), qui a exercé comme magistrat administratif entre 2005 et 2010, maîtrise les rouages politiques : il a été entre 2010 et 2011 directeur de cabinet de Jean-Pierre Bel, alors président du groupe PS au Sénat, puis son conseiller à la présidence de la Haute assemblée jusqu’en 2012.
Membre du Parti socialiste depuis 2001, maire de Marmande de 2008 à 2012, Matthias Fekl est d’abord proche de Bertrand Delanoë, puis il s’engage dans À gauche, en Europe, un club de réflexion social-démocrate dans lequel il se rapproche de Pierre Moscovici et de Dominique Strauss-Kahn.
Le 28 juin 2012, il est nommé à la commission des Lois de l’Assemblée nationale, présidée par Jean-Jacques Urvoas. Il est également membre du groupe d’amitié franco-allemand. Matthias Fekl a aussi été chargé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault d’un rapport sur le séjour des étrangers et l’immigration en France, qui préconisait notamment de généraliser les titres de séjour de quatre ans pour faciliter la vie des étrangers et désengorger les préfectures.
En 2013 il est intégré au programme « Young Leaders » de la French-American Foundation dont il se met en retrait dès sa nomination au gouvernement.
Le 4 septembre 2014, il est nommé secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’étranger, à la suite de la démission de Thomas Thévenoud.
Au Parti socialiste, il a été secrétaire national aux institutions, à la réforme et à la modernisation de l’État, ce qui recouvre une partie des prérogatives de son nouveau ministère.
En septembre 2016, il crée Movida, le « Mouvement pour la vie des idées et des alternatives » aux côtés de deux de ses collègues du gouvernement, Thierry Mandon et Christophe Sirugue. Movida « souhaite alimenter le débat public et faire émerger des idées nouvelles pour rompre avec le néolibéralisme et refuser le social-libéralisme ».
Après la victoire de Benoît Hamon à la primaire, il est chargé par le candidat socialiste d’une « mission Agenda 2017 » dans le cadre de sa campagne présidentielle.
Il est membre du club d’influence Le Siècle.