L’émission Quelle époque ! du samedi 16 mars 2024 a réuni des membres du premier et du deuxième cercle de la Première dame :
le styliste Gaultier (très copain de Brigitte, Jean-Paul n’arrête pas d’encenser ce couple qui s’« assume totalement ») ;
le galeriste Emmanuel Perrotin (Brigitte est folle d’art contemporain) ;
Jean-Marc Dumontet, le propriétaire de lieux culturels (Brigitte et Manu sont férus de théâtre) ;
et la principale, pardon, le principal : Amanda Lear !
Il ne manquait plus que Stéphane Bern, le monsieur Patrimoine de la Macronie. À la place, la jeune Salamé-Glucksmann, flanquée du vieux Dechavanne, dont nous reparlerons une autre fois (probablement en Financement associatif).
Il était inévitable que le sujet Brigitte, donc la transidentité, arrive sur la table, et c’était peut-être le but de l’émission. On sent que derrière, conseillers, dircabs et ingénieurs sociaux se sont creusé la tête pour trouver la formule idéale qui fera passer le message.
La bonne méthode, comme toujours, pour faire avaler une pilule – car on est en démocratie et que la violence provoque des résistances –, c’est encore le divertissement, et l’humour. C’est pourquoi Caverivière avait pour charge de déminer le plateau.
Prédictif. Comme annoncé par @zoesagan et par @TvlCampagnol, la télévision d’État (@francetele) a réuni Amanda Lear, Jean-Paul Gaultier et Jean-Marc Dumontet ce 16 mars pour procéder à un déminage en forme d’officialisation par le rire du dossier « Brigitte »... Parallèlement,… pic.twitter.com/kvwJFn4X4B
— Faits & Documents (@faitsetdocs) March 18, 2024
Caverivière ne risquait pas grand-chose, et sûrement pas une « garde-à-vue » selon Booder, vu que l’émission a dû être pilotée du Château.
En deux ans, la « fake news nauséabonde » est devenue une « rumeur transphobe », la rumeur transphobe une simple rumeur, et la rumeur une semi-information. Même Sardine en est au dernier stade :
« Les personnes trans ont leur place dans la société » : Sandrine Rousseau ne dément pas la rumeur sur Jean-Brigitte et nous dit simplement que les trans ont leur place.
« J’ai vu qu'il y avait Michelle Obama aussi ! », a témoigné l’écoloféministe épouvantée par les « sites… pic.twitter.com/CU84efRKSd
— Kim Jong Un (@KimJongUnique) March 18, 2024
On se souvient qu’au premier numéro de F&D consacré à la première dame, personne n’a réagi, dans le champ mainstream : c’était trop épouvantable, inimaginable, indicible.
Huit numéros plus tard, c’est sur la table de l’émission la plus proche idéologiquement du pouvoir, avec des invités puisés dans le premier cercle de la PD (Première dame). Un signe. Dernier signe, le livre d’une journaliste de L’Obs, Emmanuelle Anizon, sur le BrigitteGate.
Le milieu politico-médiatique, après avoir poussé des hauts cris, avance vers la vérité – ou au moins vers un fort scepticisme – comme un bernard-l’ermite : en lui tournant le dos.