Non aux rumeurs infondées, oui aux rumeurs fondées !
Enfin, la preuve. Le Monde et Marianne se sont donné la main pour produire la preuve ultime de la féminité de Brigitte, que des jeunes brigands de l’Internet (ces médias non officiels pétris de menteurs et de fous) ont accusée, à tort, d’être un homme, ou de l’avoir été, enfin d’être née homme, ce qui est n’importe quoi. Ce qui ne fait pas, politiquement, d’Emmanuel macron un parangon de vertu, puisqu’il est englué dans plusieurs scandales (Rothschild, Alstom, Maroc, Kinsey, Portugal, Dominion), du coup le pseudo-scandale de son épouse qui serait un homme lui sert en quelque sorte de gilet pare-balles, mais ça soulage quand même de savoir que le couple présidentiel est normal, même si Brigitte a 30 ou 40 ans de plus que lui (on n’a pas le différentiel officiel mais on s’en fout).
Avant toute chose, les faits, par une émission au-delà de tout soupçon de désinformation oligarchique, le C à vous du somptueux couple Lemoine flanquée de son commissaire politique Patrick Liste Noire Cohen. L’analyse profonde commence à partir de 4’05. On écoute Liste Noire qui intervient, avec intelligence, comme d’habitude, à 5’38 :
« Michelle Obama a subi exactement la même chose et ceux qui harcèlent Brigitte Macron remettent des photos plus ou moins trafiquées de Michelle Obama pour dire ben vous voyez, c’est pas isolé, et il y a quelque chose effectivement dans la transphobie qui est assez significatif, qui dit beaucoup plus évidemment sur leurs émetteurs que sur leur cible. »
Bien parlé, Liste Noire, d’ailleurs voici une photo plus ou moins trafiquée du couple présidentiel américain d’avant Donald & Melania :
- Michelle (à gauche) entoure Barack (à droite) de son bras
- Et voici une photo du magnifique couple présidentiel américain actuel
Vous avez eu droit en actu brûlante au résumé de l’article de Marianne, que nous n’avons pas commenté, tant il est parfait, voici maintenant celui du Monde, que nous avons un peu commenté, ou analysé, entre les pâtés, c’est-à-dire entre les lignes mais avec des paragraphes à la place des lignes.
Les preuves de la féminité de Brigitte sont fournies par des graphiques indiscutables qui prouvent la débilité des défenseurs de la thèse inverse. En gros, c’est une démonstration par l’absurde, et si c’est accepté en maths, eh ben c’est pareil en politique, point. Genre si tu prouves ou si tu montres ou si tu dis que ton adversaire est fou ou facho, ce qui est identique, alors tout ce qu’il peut dire est faux ou fou, c’est simple, non ?
Par exemple si Hitler dit « die Sonne scheint », le soleil brille (pas le soleil noir des sociétés secrètes, le soleil jaune, le vrai), alors c’est faux. Donc il pleut. En revanche, si Jakubowicz dit que son client est innocent, il est innocent, c’est clair ? Bon, on peut commencer ?
D’abord l’article-preuve def (définitive) commence par un gros schéma qu’on n’a pas bien compris mais ça ressemble à un cerveau, les spécialistes appellent ça un cloud (prononcer Claude), un nuage. C’est la preuve absolue que tous les sceptiques recherchaient depuis des mois, surtout le couple Moadab-Blanrue, qui a fait un magnifique et courageux travail de débunkage, avant de disparaître dans la nature :
Alors la légende, malheureusement, est écrite en blanc sur fond bleu clair, un fond ciel qui rappelle les rayures verticales du maillot de l’Argentine, ou la couleur des carreaux dans les chiottes, vous savez, les petits 10x10. Mais on peut faire confiance au Monde, c’est pas le journal des Marchés et des Lobbies pour rien. Parce que si eux commencent à écrire des conneries, qui croire ? Il reste plus que les fous de l’Internet, et là, pas question ! Donc on croit plus, ni rien ni personne. OK, on chasse cette idée noire comme Patrick et on reprend.
Pendant plusieurs mois, Brigitte Macron a été la cible d’une fausse information relayée des dizaines de milliers de fois sur Internet. Une polémique, diffusée par une partie de l’extrême droite et des internautes antisystème, qui éclaire les dynamiques politiques à l’œuvre sur les réseaux sociaux.
Une fausse information, c’est une information qui est fausse, donc pas une information. C’est mal parti, l’article. On devrait dire une allégation, ou une supposition, ou une hypothèse, si l’on veut rester dans le champ mathématique. Hypothèse, c’est mieux, et ça demande confirmation ou infirmation, y a pas de troisième voie, comme avec Ayoub.
Au bout de quelques pâtés, on découvre l’explication de l’image imbitable qu’on a mise au-dessus, la voici :
Illustration réalisée à partir des données recueillies sur plus de 50 000 comptes Twitter qui ont évoqué un candidat aux élections présidentielles de 2012, 2017 et 2022, entre le 3 et le 21 mars, ce qui représente environ 11,6 millions de messages analysés. En fonction des interactions entre ces comptes (mentions, retweets, réponses, etc.), les mathématiciens et les ingénieurs à la tête du projet Linkage ont pu identifier des « clusters » , c’est-à-dire des réseaux de gens qui parlent ensemble des mêmes thématiques ou de la même actualité. Cette cartographie a été générée à partir de la diffusion du terme « Jean-Michel Trogneux » dans cet espace.
Ah, le big data au secours du couple présidentiel, c’est cool, c’est des maths, encore une preuve. On débusque les clusters de menteurs (un cluster c’est aussi un truc de malades). Mais comme on a une vue de merde, on n’arrive pas à bien lire la preuve. Le plus drôle c’est que quand on agrandit la page, le texte grossit, mais pas l’image ! Encore un coup des conspis ! On se demande même si y en a pas au Monde... On arrive quand même à distinguer un certain « Marcel D », tout en bas de l’Australie. Ce nom nous dit quelque chose...
Bon, on passe à l’analyse sérieuse avec Pierre Lefébure, qui n’a rien à voir avec Estelle, et qui lui est « spécialiste de la négativité dans les campagnes électorales », donc c’est du lourd. Nous, avec notre BEPC loupé de justesse, on repassera (mais pas le BEPC, on n’a plus le niveau).
« Quelqu’un aurait pu se saisir de la personne de Brigitte Macron à cette occasion pour rebondir sur quelque chose qui soit politisable. Mais on est tellement dans une polémique de caniveau que personne ne peut faire usage d’une telle rumeur sans se discréditer lui-même. Pour les organisations politiques, c’est un objet qui n’est pas exploitable. En revanche, pour une fraction de gens qui sont dans un antagonisme viscéral à Emmanuel Macron, c’est un moment de défouloir. Que l’on y croit ou non, on a juste une envie de pouvoir cracher son venin contre cette figure honnie. Donc, tout sera bon à prendre. »
Ah, on s’attendait à un truc de plus haut niveau, là c’est niveau caniveau. On oublie Pierre Lefébure, qui dessert un peu la cause brigitienne, et on passe à l’extrême droite, le noyau dur de la désinformation. Après Lefébure, qui a glissé dans le caniveau, la faute à Rousseau, voici enfin du lourd avec David Chavalarias, « directeur de recherche au CNRS », donc pas la moitié d’un con. Il dénonce les lanceurs de rumeur : « Le sujet a d’abord été diffusé dans la chambre d’écho autour de Florian Philippot, de François Asselineau et de Nicolas Dupont-Aignan. » Tiens, tiens, tous destrèmedrate, comme par hasard, hum hum !
Heureusement, l’action en justice de Brigitte a mis fin au bruit :
Un an après les premiers messages publiés sur Internet pour colporter la fausse information, les principales publications ont été retirées après l’action en justice lancée par Brigitte Macron. Au mois de mars, les données rassemblées par Linkfluence font état de 14 000 mentions de ce sujet sur les principales plates-formes sociales. Une circulation à bas bruit, minime à l’échelle française : après être sortie de sa bulle d’influence, la rumeur y est retournée.
Ouf, fin du game, la rumeur est rentrée dans son terrier, et n’en ressortira plus. L’article est daté du 31 mars 2022. Ce petit résumé des tendances sur Twitter prouve que la rumeur est (presque) morte, puisqu’avant c’était dans les 20 000 comptes ou reprises en décembre 2021 :
En revanche, et là on se place du côté Manu des Macron, ce qui est un peu chiant, c’est que la fin du hashtag infamant JeanMichelTrogneux (un feu mal éteint qui peut reprendre tant la forêt est sèche) a laissé place aux haschtags infamants RothschildGate et KinseyGate, avec en plus PfizerGate et AlstomGate, bref, on dirait qu’en écrasant un cafard, le Système, c’est-à-dire l’ensemble formé ici par Le Monde et la Macronie, en a recréé une demi-douzaine d’un coup, qui courent dans tous les sens. Et va rattraper un cafard, ça court hyper vite !
Ce reportage au cœur de la Macronie donne une idée
de la multiplication des problèmes
Le problème va perdurer pour la Macronie et vous savez pourquoi ? Seul le froid peut ralentir la propagation du cafard (ou de la rumeur), mais comme on est en plein réchauffement climatique, selon le CHIEC, c’est mal barré.
En 1996, un documentaire éthologique fort intéressant est sorti sur l’histoire de Joe et de son appartement. Un proverbe juif dit que la rumeur a des ailes. Les cafards de Joe vont vite et sont très intelligents, en plus. Et même sympas, une fois qu’on les connait bien, et qu’on ne les juge pas trop vite.