La première promotion de 13 cadets koweïtiens, formés par Défense Conseil International (DCI) au sein du Centre International de Formation Hélicoptères (CIF-H) de Dax et du Luc-en-Provence, reçoit son brevet de pilote d’hélicoptère militaire français à l’occasion d’une cérémonie militaire présidée par le général Michel Grintchenko, commandant l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (COMALAT) en présence de nombreuses autorités françaises et koweïtiennes.
Le projet de création en France d’un centre de formation de pilotes d’hélicoptère a été initié dès 2013. Sa localisation sur les bases-écoles ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) de Dax et du Luc-en-Provence a été validée à la fin de l’année 2014 par les autorités militaires françaises. Après avoir ouvert une école au Qatar en 2012, le CIF-H est le deuxième centre de formation au pilotage d’hélicoptères militaires créé par DCI et ses partenaires locaux. Il est destiné aux armées étrangères Amies des forces armées françaises.
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La seconde promotion de treize cadets koweïtiens, qui a rejoint le CIF-H à la rentrée 2016, suivra le même cursus.
Jean-Michel Palagos, Président de DCI, souligne : « Le transfert du savoir-faire militaire français aux pays amis de la France se fait à travers nos centres de formations, certains directement implantés à l’étranger, ou en France pour les plus importants, co-localisés sur les sites des Armées françaises. »
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En août 2016, un contrat était signé avec le Koweït pour la livraison de 30 hélicoptères Caracal, d’un montant d’un milliard d’euros.
Il y a maintenant un peu plus d’un an, le 10 juin 2015, l’Elysée a indiqué dans un communiqué de presse que « l’Émir du Koweït a exprimé le souhait du gouvernement koweïtien d’équiper les forces aériennes de son pays de 24 hélicoptères lourds de type CARACAL ».
Immersion dans un Caracal, reportage pour le 14 juillet 2014 :
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Après des mois de négociations, la signature du contrat s’est déroulée au Koweït ce mardi 09 août 2016 en présence de Jean-Yves Le Drian, Ministre français de la Défense, du Président Directeur Général (PDG) d’Airbus Helicopter Guillaume Faury, et du Ministre koweïtien de la Défense.
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Le groupe français DCI (Défense Conseil International), acteur majeur qui travaille avec le Ministère de la Défense et la Direction Générale de l’Armement depuis plusieurs dizaines d’années maintenant, assurera la formation et la qualification des équipages navigants et des mécaniciens des deux institutions koweïtiennes.
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Ce contrat est une aubaine pour Airbus Helicopters et ses employés à Marignane, puisqu’en 2015, seulement deux H225M Caracal avaient été vendus. Actuellement, le carnet de commandes d’Airbus comprend 138 hélicoptères H225M, destinés à la France, au Brésil, au Mexique, à la Malaisie, à l’Indonésie, à la Thaïlande, et au Koweït.
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Pendant que le très commercial ministre de la Défense permet au lobby militaro-industriel d’engranger des bénéfices, on apprend que l’armée française a des problèmes avec ses propres hélicos...
Péril sur l’armée française : seul un tiers des hélicoptères est en état de vol
C’est le talon d’Achille de l’armée française : du fait de l’organisation complexe de la maintenance et de l’usure accélérée liée aux opérations extérieures, les taux de disponibilité des avions et hélicoptères sont catastrophiques. Un chantier majeur pour Jean-Yves Le Drian.
Dans les discussions sur le budget de la défense 2017, en cours à l’Assemblée nationale, il y a bien sûr les bonnes nouvelles. Suite aux arbitrages de l’Élysée après les attentats de novembre 2015, le budget du ministère va augmenter de 600 millions d’euros par rapport à 2016, à 32,7 milliards d’euros. Le chiffre n’a rien de symbolique : la loi de programmation militaire de décembre 2013 prévoyait 31,6 milliards pour l’exercice 2017, soit 1,1 milliard d’euros de moins que le budget finalement retenu.
Les armées vont aussi voir, pour la première fois depuis des décennies, leurs effectifs repartir à la hausse. L’arrêt des déflations d’effectifs jusqu’en 2019, décidé par François Hollande, va aboutir à 782 créations de postes entre 2017 et 2019, dont 400 sur la seule année 2017, au lieu des 10.000 suppressions de postes prévues.
Le problème, c’est que ces agrégats cachent une réalité moins rose sur un des domaines les plus stratégiques de l’outil de défense français : la maintenance des équipements militaires, le maintien en condition opérationnelle (MCO) en sabir militaire. L’examen du budget 2017 en commission élargie dans la nuit du 2 au 3 novembre a apporté son lot d’informations inquiétantes sur le sujet, notamment sur le segment des hélicoptères de l’armée de terre. « Nos capacités critiques sont très bridées par le très faible taux de disponibilité de nos hélicoptères, en moyenne 38% », s’est ainsi alarmé François Lamy, rapporteur pour les forces terrestres.
Seul un Tigre sur six en état de vol
Le comble, c’est que ce sont les hélicoptères les plus récents, comme le Tigre (combat) et le NH90 Caïman (transport), qui affichent les taux de disponibilité les plus faibles. « Lorsque les nouveaux équipements arrivent, ceux-ci montrent d’inquiétants signes de faiblesse, résume le député LR François Cornut-Gentille, rapporteur des crédits de défense. J’en veux pour preuve les hélicoptères Tigre qui affichaient une disponibilité inférieure à 20 % [17,4%, NDLR] en 2014. En 2015, le chiffre est subitement classifié. »
Le Tigre en action :
La situation n’est guère meilleure sur l’hélicoptère de transport NH90 en version marine, qui atteignait péniblement les 33% de disponibilité en 2014. « La marine a 17 machines, dont 10 sont en entretien, déplore Gwendal Rouillard, député PS et rapporteur du budget de la marine. Le 17ème NH90 ne peut pas voler à cause d’un problème mécanique, ce qui est totalement inacceptable pour une machine neuve. »
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