Tout ne se passe pas comme prévu dans le meilleur des mondes LGBT black-pridé (ça se dit ?). À Londres, des activistes lesbiennes anti-trans ont bloqué la Pride. Fierté contre fierté, on n’a pas fini de rigoler...
- En gros le message c’est : "les trans, allez vous faire foutre ailleurs"
Écoutez avec les raisons profondes de cette transphobie lesbienne par le site komitid.fr :
« D’après Gay Star News, le groupe tenait une bannière sur laquelle les mots “transactivisme efface les lesbiennes” étaient inscrits. L’une d’entre elles aurait même crié “un homme qui dit être une lesbienne est un violeur” et “seule des femmes peuvent être des lesbiennes”. Le petit groupe de militantes s’est, d’après The Guardian, dispersé de lui-même après une dizaine de minutes.
Ces femmes font partie du mouvement des Trans-Exclusionary Radical Feminist (TERFS, Feministes radicales excluants les trans), minoritaire mais très visible au Royaume-Uni ces dernières années. Celles-ci considèrent que les femmes trans ne sont pas de vraies femmes et militent activement pour leur exclusion. Les TERFS ont notamment réclamé la non-inclusion de femmes trans sur des listes politiques à 100 % féminines. Un comportement qu’il est difficile de qualifier autrement que de transphobe. »
Après les homophobes qui cassent du pédé, les gouines qui cassent du trans ?
right so why were these anti-transgender activists 1- allowed into the parade at all but 2- the literal first group to walk ? #PrideLondon #pridelondon2018 pic.twitter.com/zCc9jOothF
— danielle (@ffsdanielle) 7 juillet 2018
Si les gouines hard s’en mêlent, les trans ont du souci à se faire. Dans la grande famille du progressisme, malgré la troustafana infernale du cul, tous les différends ne sont pas encore réglés, loin de là : la réaction hétéro a encore de beaux jours devant elle. Ne touchons plus à rien, laissons ces mouvements s’effondrer sur eux-mêmes, minés par des contradictions internes fondamentales (on n’ose pas dire « naturelles » sinon on va nous accuser de boutinisme).
« C’est une première. La Paris Black Pride organisera, lors de sa prochaine édition les 13, 14 et 15 juillet prochains, une remise de prix inédite. Le 15 juillet, à 19 heures, les Paris Black Pride Awards célébreront la diversité et récompenseront celles et ceux qui rendent visible la communauté noire LGBT+ en France, et en Europe. »
L’article suivant signé Têtu parle de la convergence des luttes entre les Noirs (bon OK, « racisés ») et LGBT. Notre petit doigt nous dit que là aussi tout ne va pas se passer comme prévu, vu la concurrence entre la « Black Pride » et les « Out d’or », et surtout la sortie anti-Blancs (la plupart des LGBT le sont !) de l’activiste britannique Phyll Opoku-Gyimah... Ça sent le sang écarlate !
« Pour cette première édition, la Paris Black Pride remettra des prix dans douze catégories. Parmi les nommé.e.s dans les catégories “Artiste de l’année” et “Personnalité de l’année”, on retrouve le DJ et performeur Kiddy Smile, mondialement connu depuis sa prestation sur le perron de l’Élysée lors de la fête de la musique, l’humoriste Vivianne Émigré ou encore l’activiste britannique Phyll Opoku-Gyimah. »
On en arrive au point crucial, le/la « mannequin trans britannique Munroe Bergdorf, qui avait laissé éclater sa colère sur Facebook après les événements tragiques de Charlottesville, aux États-Unis ». Son discours risque de scotcher les blancos de la grande famille LGBT :
« Franchement, je n’ai plus l’énergie de parler de la violence raciale des blancs. Oui, de TOUS les blancs. Parce que la plupart d’entre vous ne réalisent même pas, ou refusent d’admettre que votre existence, vos privilèges et votre succès en tant que race sont bâtis sur le dos, le sang et la mort de personnes de couleur. »
Eh bien, que voilà un joli discours de réconciliation !
Le but de cette cérémonie est de « faire avancer nos causes et nous rendre plus visibles dans l’espace public ». Pourquoi plus visibles ? Vivez heureux, vivez (votre sexualité) cachés !