Si leur mère les accompagne en voiture, les enfants de la communauté hassidique de Belz de Londres seront tout simplement exclus de leurs écoles à partir de la rentrée prochaine, rapporte le Jewish Chronicle.
Dans une lettre envoyée la semaine dernière, les rabbins Belz indiquent en effet que les femmes au volant allaient à l’encontre « des règles traditionnelles de modestie de notre camp » et des normes des institutions hassidiques. Dans ce courrier, signé par les dirigeants de la communauté Belz, les rabbins déplorent l’incidence des « mères d’élèves qui ont commencé à conduire ». Et d’invoquer « un grand ressentiment parmi les parents d’élèves de nos institutions ».
Une consigne émise directement par le grand rabbin Belz d’Israël, le Belzer Rebbe Dov Rokeach Yissachar. Commentant cette décision qui rappelle les pratiques en vigueur dans les pays du Golfe, le Jewish Chronicle indique que « comparés à certaines des sectes hassidiques les plus conservatrices, les Belz sont considérés comme relativement modérés ».
Le Belz, lancé en Ukraine au début du XIXe siècle, n’est pas un mouvement marginal. Il s’agit même d’une des communautés hassidiques les plus importantes du monde. Après la guerre, elle a établi son siège en Israël, où elle dispose de la plus grande synagogue de Jérusalem. Ainsi, il y a deux ans, en Israël, 25 000 personnes ont participé au mariage du petit-fils du Belzer Rebbe.