Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a revendiqué mardi 23 mars au soir une « immense victoire de la droite » aux élections législatives, les quatrièmes en près de deux ans en Israël. Mais il va encore devoir s’activer pour rallier les appuis suffisants à la formation d’un gouvernement.
Car, si le Likoud de Benyamin Netanyahou a terminé en première place selon les projections, ses alliés et lui manquent toujours de quelques voix pour rassembler une majorité de sièges, braquant ainsi les projecteurs sur Naftali Bennett, ténor de la droite radicale qui n’a pas encore dit s’il allait ou non rejoindre le camp Netanyahou.
« Citoyens d’Israël, merci ! […] Il est évident qu’une majorité écrasante de citoyens israéliens sont de droite et veulent un gouvernement de droite, fort et stable », a réagi le Premier ministre, disant avoir parlé à Naftali Bennett et « tendre la main à tous les élus qui croient en nos principes, en n’excluant personne ».
Selon les sondages à la sortie des urnes, le Likoud remporte entre 31 et 33 sièges sur les 120 de la Knesset (Parlement), loin devant le parti Yesh Atid (« Il y a un futur ») du centriste Yaïr Lapid crédité de 16 à 18 sièges.
Dans cette quête du Graal – une majorité de 61 députés pour former un gouvernement –, Benyamin Netanyahou compte sur des alliances avec des formations religieuses et, nouveauté, avec l’extrême droite. De son côté, Yaïr Lapid table sur une entente avec des partis de gauche, du centre mais aussi de droite déçus par le Premier ministre.
Or, le bloc Netanyahou et celui de son rival Yaïr Lapid, qui compte sur des résultats plus forts qu’anticipés de la gauche, obtiendraient un peu plus d’une cinquantaine de sièges chacun. D’où l’importance pour Benyamin Netanyahou de rallier l’appui de Naftali Bennett, considéré comme un possible « faiseur de roi », pour espérer former un gouvernement de droite.
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