Le candidat à la mairie de Paris a commis une erreur sur Twitter en illustrant la rafle de juillet 1942 avec une photographie montrant des collaborateurs après leur arrestation en 1944. L’ex-secrétaire d’État a fait part de ses regrets.
Nouvelle bourde pour Benjamin Griveaux, candidat à la mairie de Paris sous l’étiquette de La République en marche (LREM). Pour rendre hommage aux victimes de la rafle du Vélodrome d’hiver, dite du Vél d’Hiv, en juillet 1942, l’ex-secrétaire d’État et ex-porte-parole du gouvernement a illustré un tweet avec une photographie en noir et blanc, où figurent de nombreuses personnes, dans l’attente d’être transférées. Seulement voilà, le cliché ne montre pas des juifs mais des collaborateurs du gouvernement de Vichy, et deux ans plus tard – après la Libération – en 1944. « N’oublions jamais », avait-il toutefois tweeté le 16 juillet dernier.
N’oublions jamais la rafle du #VeldHiv, les 16 et 17 juillet 1942.
N’oublions jamais les 13 152 personnes arrêtées et déportées par la police de Vichy, parce que juives.
N’oublions jamais les Justes qui ont mis leur vie en danger pour essayer de sauver celle des autres. pic.twitter.com/zQrxlWIlHE
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 16 juillet 2019
Faisant amende honorable, Benjamin Griveaux a reconnu son erreur.
« Je comprends que cette image ait pu choquer », a-t-il déclaré le 22 juillet.
Et de rappeler que selon des historiens, et en particulier Annette Wievorka, il n’existe aucune photographie de la rafle des 16 et 17 juillet 1942. « Les gens n’ont pas vu, il n’y a pas de photo, rien », expliquait l’historienne dans un article publié par le quotidien Libération en 2002, et cité par Benjamin Griveaux.
Le 18 juillet dernier, le candidat à la mairie de Paris déclenchait un tollé avec des propos dans lesquels le candidat à la mairie de Paris n’était pas tendre avec ses adversaires, les qualifiant « d’abrutis » ou de « fils de p*** ». Son entourage a déploré, auprès de l’AFP, la fuite d’une « conversation privée ». Cette source n’a par ailleurs pas contesté l’existence de ces déclarations. De quoi faire le buzz ?