Dans une interview accordée au média social Brut, mercredi 16 janvier, le porte-parole du gouvernement et secrétaire d’État Benjamin Griveaux a confié qu’il était locataire à Paris car « le prix du mètre carré est trop cher ». Une affirmation discutable, au vu des émoluments généreux dont il dispose.
Benjamin Griveaux fait encore bondir les Gilets jaunes ! Alors que bon nombre d’entre eux réclament le plafonnement du salaire des élus à 2.000 euros par mois, le secrétaire d’État et porte-parole du gouvernement n’a pas fait mystère de son opposition à une telle mesure, dans un entretien accordé à Brut : « Est-ce qu’il faut moins les payer pour régler les problèmes, c’est strictement démago. Moi je ne tomberai pas là-dedans », a-t-il asséné. Quant à sa situation personnelle – il perçoit 7.900 euros nets par mois au gouvernement – Benjamin Griveaux admet « gagner très bien sa vie », même s’il a divisé ses revenus par « 2,5 » depuis son entrée en politique. Malgré son niveau de vie privilégié, le porte-parole du gouvernement est locataire. « Je ne suis pas propriétaire à Paris parce que le prix du mètre carré est trop cher », explique celui qui ne cache pas ses ambitions en vue des municipales de 2020, dans la capitale.
Une affirmation pour le moins discutable. Certes, le prix moyen du mètre carré à Paris flirte avec les 9.000 euros. Pour autant, la situation financière de Benjamin Griveaux, père de deux enfants, ne le condamne absolument pas au statut de locataire. Pour s’en assurer, il suffit d’estimer sa capacité d’emprunt immobilier sur un des simulateurs disponibles sur le web. Avec un salaire de 7.900 euros net par mois, le porte-parole du gouvernement a la possibilité de contracter un prêt immobilier de 600.000 euros – en s’endettant sur 25 ans – dans la plupart des établissements de crédits.
Avec une telle somme, il n’aura certes pas les moyens de s’installer dans les plus luxueux arrondissement de Paris, où le prix au mètre carré dépasse souvent les 13.000 euros. Sauf à acquérir un studio, pas très pratique pour loger une famille avec deux enfants, Griveaux peut donc tirer une croix sur la majeure partie de la rive droite, mais aussi sur les quartiers Opéra ou Bastille. En revanche, les arrondissements les moins chers de Paris semblent accessibles à notre ministre.
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