À l’invitation d’Yvan Benedetti et de son mouvement « Les nationalistes », Alain Soral participait ce samedi 19 janvier à la grande réunion publique « Gilets jaunes ou la révolution qui vient ! ».
Dans une salle comble, chauffée à blanc par près de 500 Gilets jaunes, Yvan Benedetti a le premier lancé les hostilités et harangué la foule qui n’en attendait pas moins.
C’est ensuite un Jérôme Bourbon, au sommet de sa forme, qui a réussi dans sa prise de parole à mêler humour et pédagogie journalistique.
À la suite de l’Action française, Hervé Ryssen, acclamé, a décrit les raisons de la légitimité des Gilets jaunes face à une oligarchie illégitime.
Alain Soral a conclu la première partie de la réunion par une analyse ovationnée par un public debout.
Après une courte pause, les participants ont pu échanger avec les orateurs présents ainsi qu’avec Marion Sigaut et se faire dédicacer livres et gilets jaunes.
- Grosse affluence au stand Kontre Kulture !
Pour l’AFP, la courroie de transmission déficitaire du pouvoir, les dissidents présents peuvent avoir une (mauvaise) influence certaine sur les Gilets jaunes. Les qualificatifs interdits foisonnent :
« Pour jauger l’ampleur de ses troupes, Yvan Benedetti, ancien patron de l’Oeuvre française, un groupuscule pétainiste dissous et "gilet jaune de la première heure", a convié quatre orateurs à une "réunion" samedi dans une salle de Rungis (Val-de-Marne), au moment où 84.000 protestataires défilaient en France dans le cadre de l’acte 10 du mouvement.
Et à l’applaudimètre, l’essayiste d’extrême droite Alain Soral l’emporte. "Soral ! Soral !", scandent les 500 personnes venues l’écouter lui, mais aussi l’écrivain antisémite Hervé Ryssen, un membre du groupuscule monarchiste Action française et Jérôme Bourbon, directeur de l’hebdomadaire d’extrême droite "Rivarol".
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Mais samedi, Alain Soral est venu encenser les "gilets jaunes", un mouvement qui incarne "la droite des valeurs et la gauche du travail. C’est l’alliance de la classe moyenne et du prolétariat". Il juge que les protestataires, qui réclament plus de pouvoir d’achat et de peser davantage dans le débat, "valident (son) combat".
Dans l’assistance, Laurent (prénom modifié), manutentionnaire, acquiesce : "Je suis "gilet jaune" depuis le début. Franchement, j’en peux plus de Macron et de ses amis de la finance cosmopolite". »
Inévitablement, un spécialiste de l’extrême droite vient mettre son grain de sel pour essayer de terroriser les Français curieux d’une explication plus cohérente que celle donnée par la presse mainstream, qui est pro-Macron et donc pro-Système.
« Autant de propos que tiennent volontiers les ténors de l’ultradroite qui développent un "discours sur l’illégitimité du pouvoir, un pouvoir qui serait aux mains des tireurs de ficelles que peuvent être selon eux les francs-maçons ou la finance internationale", note le politologue Jean-Yves Camus. »
On attend avec impatience les nouveaux concepts créés par le Système pour faire encore plus peur au grand public : après extrême droite et ultradroite, pourquoi pas ultra extrême droite (UED), super-antisémitisme, ultra-antisémitisme extrême...
Nicolas Lebourg, autre spécialiste autoproclamé de l’extrême droite, est là pour rassurer le pouvoir :
« Mais pour l’historien des droites extrêmes Nicolas Lebourg, l’ultradroite française rebute par l’antisémitisme professé par certains. À l’instar d’Hervé Ryssen qui l’an dernier a été condamné à un an de prison pour des messages antisémites dans une vidéo diffusée sur YouTube.
"En France, l’antisémitisme est un produit culturel", explique Nicolas Lebourg, en citant le succès des spectacles de Dieudonné. "Ça n’est pas un produit politique : dès qu’un candidat (à une élection) a quelque chose qui évoque l’antisémitisme dans son CV, on sait qu’il est carbonisé".
En outre, l’ultradroite fait face à sa propre fragmentation. "On a là une affiche unitaire avec Benedetti, Soral, Ryssen etc, alors on se dit : "Mon dieu, c’est l’unité !", mais c’est l’unité d’infra-groupuscules". »
Si ce propagandiste était sérieux dans sa recherche, au lieu de répéter son mantra sioniste comme un perroquet, il devrait venir voir nos stats...
Sacré Lebourg, toujours à la bourre sur la pointe de l’actualité politique avec son logiciel des années 30 ! Si ce « chercheur » [1] manifestait un peu au milieu des Gilets jaunes, qui sont aussi antisémites que lui est crédible, il verrait que le niveau de conscience est monté très rapidement de plusieurs crans, et que les Français en jaune sont en train, malgré les tentatives de diversion permanentes des agents médiatiques, de loger avec lucidité les véritables officines de pouvoir. Dans le peuple, on appelle ça les tireurs de ficelles.
Les Gilets jaunes n’ont que faire de l’extrême droite ou de l’extrême gauche, du moment qu’ils comprennent qui domine et qui sont leurs adversaires politiques.