On ne cherchera pas à savoir quel ânon surdiplômé d’un think tank déconnecté du réel a pondu cette triste blague, mais ça vaut du Patrick Sébastien bourré en fin de banquet : Belle Alliance Populaire...
Ou l’alliance de tous les poncifs qui ont plombé la pseudo gauche, qui tente de planquer sa trahison impardonnable sous un appel à résister à la droite dure qui vient. On dirait Staline qui redécouvre soudain le patriotisme russe après l’attaque allemande du 21 juin 1941 !
Quel renouvellement, avec le super apparatchik Cambadélis, l’homme de toutes les magouilles... finalement foireuses ! Belle, alliance, populaire : cette métastase pré-électorale du PS n’est pas vraiment folichonne, elle ne correspond à aucune alliance de fait – à part peut-être celle du CAC40 et du CRIF avec la social-démocratie – et elle est tout sauf populaire. De l’art de continuer à mentir pour planquer une montagne de mensonges.
Le titre de BFMTV était « Ambiance de fin de règne à la convention de la Belle Alliance Populaire du PS », mais la réalité est pire : il ne s’agit plus d’une fin de règne, mais d’une fin tout court. Le PS, ruiné idéologiquement par un exercice de pouvoir majestueusement raté, n’existera probablement plus l’année prochaine. Ses restes seront réunis dans une entité mollasse qui n’aura de gauche que le souvenir.
On espère qu’une nouvelle gauche, plus en phase avec les valeurs que nous défendons, naîtra des cendres de cette escroquerie politique et intellectuelle.
Pour couronner cette mascarade et finir en chanson, Najat Vallaud-Belkacem, celle-là même que le président trouve limitée, a entonné vendredi 2 décembre 2016 à Béziers, ville laboratoire de la nouvelle droite de Ménard, un Chant des partisans...
Le grand meeting organisé ce samedi dans le 19e arrondissement de Paris par le Parti socialiste fait pâle figure, deux jours après l’annonce du renoncement de François Hollande. Les principaux candidats à la primaire de gauche y sont absents, et les participants sont bien moins nombreux que prévu.
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En septembre, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, prévoyait un grand raout rassemblant 10 000 personnes. Ce samedi, les organisateurs avaient revu le chiffre à la baisse, prévoyant 4 000 à 5 000 places assises. Mais d’après les journalistes de BFMTV présents sur place, 2 500 à 3 000 personnes seulement ont fait le déplacement. Quatre fois moins qu’espéré initialement, donc.
Bataille de photos sur Twitter
Une désaffection qui a donné lieu à quelques batailles de photos sur Twitter, entre militants et journalistes. Chacun y allant de son cadrage pour montrer les chaises vides ou au contraire les cacher.
Les candidats aux abonnés absents
Plus parlant encore, ce grand meeting censé lancer la primaire se déroule sans les principaux candidats à ce scrutin. Tous les candidats étiquetés PS l’ont boudé : Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann et Gérard Filoche. Seuls candidats présents, mais côté écologiste, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias.
D’après les informations de BFMTV, Anne Hidalgo et Martine Aubry ont aussi refusé l’invitation. Tout comme le chef de file des frondeurs, Christian Paul. Stéphane Le Foll et Manuel Valls, l’autre candidat – putatif – à la primaire, ont renoncé à s’y présenter, préférant se rendre chacun sur leurs terres : le premier dans la Sarthe, le second à Évry, où il n’a eu aucun mot pour la présidentielle, évoquant seulement le Téléthon et ses bénévoles, dont il a salué l’engagement.
Un phénomène de « deuil » chez les militants
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Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat, a quant à lui déclaré « la gauche est belle quand elle se rassemble ». Une phrase qui a sonné davantage comme un vœu que comme un constat.