Deux personnes ont été blessées par balle dans des violences entre 400 à 500 catholiques et protestants à Belfast dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué mardi la police.
Des groupes d’hommes masqués s’en sont pris à des habitations de Short Strand, une enclave catholique en zone protestante, dans l’est de la capitale de l’Irlande du Nord, lançant des projectiles contre ses habitants et les forces de l’ordre, avait annoncé dans la nuit le maire de la ville, Niall O Donnghaile.
Selon la police, deux hommes blessés par balle à la jambe ont été transportés à l’hôpital, ainsi qu’un policier aveuglé par un laser.
400 à 500 personnes ont pris part aux troubles la nuit dernière, qui ont duré plusieurs heures, a précisé l’officier de police Alistair Finlay.
C’est probablement la pire éruption de violence vue depuis bien longtemps dans ce secteur, a-t-il ajouté.
C’est une situation tendue et dangereuse, avait souligné le maire, ajoutant : Ils (les assaillants) ont touché les maisons avec des bombes à peintures, des cocktails molotov et des engins artisanaux.
Un certain nombre d’habitants de Short Strand ont été blessés et des habitations ont été endommagées.
Des cocktails molotov, des briques et des fumigènes ont été lancés pendant les combats de rue. Des caméras de télévision ont enregistré des scènes montrant des hommes, visage masqué et habillés en treillis, lapidant les véhicules de police.
Selon le maire, il s’agit de violences gratuites de la part des protestants — partisans du maintien de l’Ulster sous souveraineté britannique—, tandis que pour le député unioniste Michael Copeland, elles répondent à des attaques la semaine dernière par des catholiques républicains de biens protestants.
Michael Copeland a confirmé que plusieurs centaines de personnes s’étaient battues à main nue.
Les troubles en Irlande du Nord, qui ont pris fin avec la paix signée en 1998, ont fait en une trentaine d’années environ 3.500 morts.