C’est le débat sociétal du moment, et un peu plus que sociétal puisqu’il est, par définition, racial, même si les races n’existent plus, d’après notre Constitution. Rappelez-vous, le 12 juillet de l’an passé, l’Assemblée nationale supprimait le mot race de la Constitution et de son premier amendement qui disait :
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion.
Le mot race avait été introduit en 1946 dans le texte, puis confirmé en 1958 (Constitution de la Ve République rédigée par Michel Debré sous l’œil vigilant de Charles de Gaulle) mais finalement, le législateur a reculé parce que selon lui, l’utilisation du mot légitimait l’existence de races, alors que la science dit qu’il n’y a qu’une espèce humaine. C’était donc une entrée sournoise pour le racisme dans la Constitution. Depuis un an, donc, la porte des races est refermée et la France vit harmonieusement avec une communauté nationale unie et pacifiée. Oui mais ça, c’est la brochure publicitaire de la France. Quand on place la loupe sur le village gaulois, on voit que les microbes s’agitent nerveusement.
Quid du racisme antiblanc ?
Il s’agit plutôt, selon nous, d’un racisme antifrançais qui a été actionné par SOS Racisme et ses apprentis sorciers à partir de 1984. Tout le monde connaît l’histoire de la naissance de cette énorme et dangereuse ingénierie sociale, qui permettait aux socialistes de remplacer l’électorat ouvrier, parti vers la droite nationale pour des raisons de choc économique libéral, par l’électorat franco-immigré des banlieues. Il fallait pour cela valoriser les néoarrivants tout en dénonçant la menace nationale fasciste – factice, bien sûr, Jospin le reconnaîtra plus tard –, ce qui aura pour effet de dévaloriser la France aux yeux des immigrés. On en voit le résultat aujourd’hui : la France, qui a pourtant sauvé des millions d’immigrés d’une vie difficile, porte tous les péchés du monde. Les médias ont tabassé à mort le Français à béret, le beauf à la Cabu, Renaud y a été de ses couplets antipatriotiques, et toute une génération de petits Français, blancs ou de couleur, a été élevée, éduquée, instruite dans cette abomination. L’école républicaine n’y est pas pour rien, truffée qu’elle était – parce que ça change – de gauchistes bon teint.
La conséquence, c’est un racisme non pas antiblanc mais antifrançais, même si « Blanc » est associé à « Français » dans l’esprit des nouveaux racistes. En cela, Pierre Ménès a raison de dénoncer le racisme antiblanc qui sévit dans les milieux du foot amateur, ce qui explique qu’il y a des équipes de banlieue uniquement constituée de Noirs ou d’Arabes. Mais le foot étant un sport populaire, touchant les catégories les plus défavorisées, et faisant rêver les mômes d’un destin à la Zidane, il n’est pas non plus scandaleux de ne trouver que des coloured people dans les 11 du 93 ou du 95. Le problème, ce sont les Blancs résiduels dans ces cités et dans ces stades : que deviennent-ils ? Les Kevin sont perdus, obligés de se soumette ou de se convertir, en quelque sorte, à la religion racaille dominante. Les filles font pareil, elles sont forcées de durcir le ton pour survivre en milieu hostile.
Aude Rossigneux ou l’aveuglement de la gauche sur le réel
La sortie de Pierre Ménès sur Canal a aussitôt déclenché les tirs de barrage de l’intelligentsia antiraciste. On a sorti deux exemples dans le tas, dont un très symbolique, celui de la gauchiste Aude Rossigneux, ex-présentatrice du JT du Média de Mélenchon et fille d’un des des dirigeants historiques du Canard enchaîné, Louis-Marie Horeau, devenu depuis 2008 le rédacteur en chef adjoint de l’hebdo franc-maçon.
Aude résume tout l’aveuglement de la gauche depuis 35 ans sur la violence raciale ou sociale en banlieue. On a laissé le thread, c’est-à-dire le fil des tweets de la dame :
Donc les fragiles qui disent “Nan mais une fois y’a un noir il m’a dit sale blanc”, je comprends que ce soit pas agréable, mais vous êtes victime de cons, pas d’un racisme systémique. C’est pas facile à admettre, mais ça viendra.
— Aude Rossigneux (@ARossigneux) September 9, 2019
Soignez votre fragilité. Regardez le monde autour de vous. Réjouissez vous que la photo sur votre CV ne vous disqualifie pas d’emblée pour le boulot dont vous rêvez et que votre gueule ne vous vaille pas des contrôles au faciès.
Bisous.— Aude Rossigneux (@ARossigneux) September 9, 2019
Ménès contre Dhorasoo, le beauf patriote de droite contre l’intello de gauche
Du pur gaucho-jargon de fille de nantie qui n’a jamais traversé une cité. Nous avons isolé aussi le témoignage de Vikash Dhorasoo, ex-joueur de l’équipe de France de football qui a perdu sa place au centre du jeu tricolore par l’explosion d’un autre dribbleur de génie, Zinedine Zidane.
Vikash, considéré par la rédaction (très très blanche) du mensuel bien-pensant So Foot comme le bon client gauchiste de couleur du foot français, est en ce moment au centre de l’actualité et il fait contrepoids à Pierre Ménès, sans faire de jeu de mots.
On le voit partout, et il est omniprésent sur les réseaux sociaux. Le site d’interviews piloté par le pouvoir profond et le renseignement Thinkerview lui a même accordé une place de choix parmi ses invités prestigieux :
Comprendre que Vikash est la Vertu, et Ménès le vice. Mais l’ex-joueur avait lui-même reconnu chez Ruquier qu’il y avait un problème :
Ce qui ne l’empêche pas aujourd’hui de professer la pensée dominante (établie par une communauté à la fois très raciste et blanche) :
"Les blancs discriminent et exploitent les noirs.
Un noir ne peut pas être raciste envers un blanc, le racisme anti-blanc n'existe pas.
Je valide les propos de Lilian #Thuram."Ces propos racistes de @vikash_dhorasoo sont ignobles et scandaleux ... ! pic.twitter.com/wXcMBdFcNN
— Tancrède ن (@Tancrede_Crptrs) September 6, 2019
Malgré les cris d’orfraie de la gauchosphère, le patriote Ménès, traité de « raciste » par les imbéciles, a raison, et tragiquement raison, même s’il doit mettre un genou à terre sous la pression des forces du Bien.
Le consultant sportif Pierre Ménès dénonce courageusement le racisme anti-Blancs présent dans le monde du football @OLRA_asso pic.twitter.com/JQD5jMAEXi
— Association OLRA (@OLRA_asso) September 7, 2019
Je crois que je me suis très mal exprimé ou qu’on m’a très mal compris. Je suis contre toute forme, je dis bien toute forme, de racisme et il me semble l’avoir déjà prouvé à maintes reprises. Si j’ai pu blesser involontairement certain(e)s j’en suis profondément désolé.
— Pierre Ménès (@PierreMenes) September 8, 2019
Un Français d’origine non immigrée doit savoir se défendre pour se faire une place au soleil de banlieue, et particulièrement dans les équipes de foot. Il a intérêt à toucher sa bille, comme on dit ! Les salopards qui ont interdit le patriotisme français ont réussi à l’amalgamer, en 35 ans de battage publicitaire, à du racisme. Aujourd’hui, selon Charlotte d’Ornellas, les choses se sont curieusement inversées :
« Les "antiracistes" sont ceux qui remettent les races sur le tapis pour accuser les Blancs. Et il y a quelque chose d'assez raciste de pardonner à Lilian Thuram des propos qu'on ne pardonnerait pas à un Blanc. » Charlotte d'Ornellas pic.twitter.com/RKxX9u3Lkj
— Damoclès (@Damocles_Fr) September 9, 2019
On n’est pas sortis de l’auberge mais au moins, il y a débat, et tous les racismes sont sur la table, enfin. Cependant, la guerre actuelle des racismes ou des antiracismes ne doit pas occulter les grands responsables de cette zizanie nationale, qui cherchent encore une fois, 35 ans après l’abomination « SOS Racisme », à tirer les marrons du feu.
Il se pourrait, un jour, que les marrons leur reviennent dans la poire.