« Arrêtez de faire les nationalistes en plastique ! »
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Bassem de Vénissieux n’y va pas avec le dos de la cuillère à couscous. Sa tchatche de feu touche, même si il est connu sur les réseaux sociaux pour déraper dans une certaine violence. Malgré cela, son inventivité verbale serait à consigner dans un nouveau dictionnaire d’argot, que ne renierait pas Alphonse Boudard, le maître en la matière.
« Vos cousins au bled quand on rentre au bled comment qu’ils pètent la misère, et vous, vous êtes là toute la journée à dégueuler vot’ haine contre la France, “ouais ni... la France”, mais ni... ton cul toi ! »
Loin du communautarisme qui enferme une partie de « sa » communauté, il prend le contre-pied des « racailles » résolument antifrançaises et propose une forme assez personnelle de respect de la France, que nous ne pouvons qu’approuver. Sur ce projet de réconciliation, nous sommes d’accord avec lui.
« Et j’vous dis la vérité, si nous les Arabes on aurait été un peuple solidaire et un peuple intelligent, aujourd’hui la Palestine elle serait libre ça ferait bien longtemps ! »
Bassem fait de la politique sociale avec les thèmes chauds du moment : nous voilà au coeur brûlant de la déchirure française, à essayer de sortir des pièges tendus par l’oligarchie.
Son « poème parlé » (slam) date de janvier 2016, mais le fond du propos est toujours valable, encore plus aujourd’hui, après les « attentats » dont l’objectif est de déchirer la communauté nationale en morceaux antagonistes. Des attentats contre la réconciliation en marche.
Le risque du déchirement, lors de l’hommage aux 84 victimes de Nice, ce 18 juillet 2016 :
#Nice, une population sous tension après l'attentat du 14 juillet. pic.twitter.com/1eN2OakDgy
— Remy Buisine (@RemyBuisine) 18 juillet 2016