Un point pour les Américains : la révolution orange au Bangladesh a eu raison du vilain régime de Sheikh Hasina, rendue responsable de la sanglante répression des émeutes étudiantes qui auraient fait 450 morts. Le pouvoir bangladais a été pris au piège, et aujourd’hui c’est Yunus, l’homme des Américains, qui « conseille » le gouvernement provisoire.
Yunus se marie une première fois aux États-Unis en 1971, avec une jeune Américaine d’origine russe, Vera Forostenko, qu’il rencontre à l’université Vanderbilt où il valide un doctorat en économie. (Wikipédia)
En 1964, Vanderbilt a tenu son premier symposium IMPACT, qui est devenu depuis une tradition universitaire consistant à accueillir des conférenciers lors d’un symposium annuel de plusieurs jours pour discuter des événements actuels et des sujets de nature controversée, parmi lesquels Martin Luther King Jr, Allen Ginsberg, Stokely Carmichael, Strom Thurmond, Robert F. Kennedy, Margaret Thatcher, Madeleine Albright, Vicente Fox, Ehud Barak, et de nombreux présidents des États-Unis. (Wikipédia)
Pour qualifier Yunus de globaliste, c’est-à-dire un type qui suit un agenda mondialiste, on n’a pas été chercher trop loin. Wikipédia a un avantage et un inconvénient, et on va commencer par l’inconvénient : c’est une encyclopédie bien-pensante, dont l’idéologie correspond à celle des mondialistes. L’avantage, au-delà des recherches rapides, factuelles et sourcées sur des sujets apolitiques, c’est la mise au jour involontaire de réseaux.
On a tous, si on a un peu de curiosité, fait l’expérience de la navigation profonde sur Wikipédia, c’est-à-dire littéralement creuser un sujet par le moyen des liens interactifs jusqu’à arriver au cœur du problème, qu’on appelle parfois solution.
On avait un jour cliqué sur les grandes familles de banquiers du XIXe pour arriver à voir émerger un réseau incroyable mêlant business et mariages croisés, avec un peu de consanguinité de deuxième ou troisième génération (de cousins). Là, il apparaît quelque chose d’intéressant corroboré par des faits apparemment sans lien les uns avec les autres. Cette navigation est dite profonde et donne accès à une nouvelle information, pas forcément mise en forme, ou officialisée. Cette mise en forme, nous la faisons.
Si Yunus est auréolé de toutes les gloires par la presse occidentale mondiale, ou mondialiste, c’est que ça cache quelque chose. Le mec est inaccessible à la critique : il est gentil, il s’occupe des pauvres, il a créé le microcrédit qui a sorti plein de pauvres de la misère, et il est du côté des victimes des manifs de l’été 2024 contre le pouvoir répressif (450 morts).
Merde, comment douter une seconde de ce bienfaiteur de l’humanité ?
Eh bien le doute est tout simple : Le Monde et L’Obs qui l’admirent, c’est déjà un mauvais départ, car ça sent la bonne ligne américano-mondialiste. Et c’est corroboré : Yunus, tout Bangladais qu’il est, s’est marié aux USA, par exemple. Oh, il n’y est pas resté longtemps, en revanche, il a voyagé partout avec ses scouts puis avec les invitations de nombreux think tanks internationaux dont l’objet est de lutter contre la pauvreté.
On rappelle que chez nous, l’alter ego de Yunus s’appelle Attali, qui a lancé lui aussi une entreprise de micro-crédit (de la banque, mais humaniste), sur laquelle les médias ne tarissent pas d’éloges. Ah, ces riches qui veulent changer les pauvres en riches, c’est vraiment des saints ! Yunus, par rapport à Attali, a pour lui l’avantage de venir du tiers-monde, comme on disait avant, ou du Sud global, comme on dit aujourd’hui.
Mai 68 au Bangladesh
L’ultime manifestation est organisée le 5 août. Des centaines de milliers de personnes se dirigent alors vers sa résidence. Alors que la foule se trouvait à environ quarante minutes de là, l’armée lâche Sheikh Hasina, l’obligeant à prendre la fuite vers l’Inde, où elle se trouve toujours. « Ces garçons et ces filles sont restés debout dans les rues en dépit des balles et des coups de bâton, commente Nurul Kabir, le rédacteur en chef du quotidien New Age. Cela en dit long sur la haine que le pays avait développée pour cette “dame de fer”. »
Il faut quand même être assez malhonnête pour ne pas voir un « printemps arabe » dans les événements du Bangladesh. On relit Le Monde, qui se pâme devant cette révolution réussie :
Quelques jours auparavant, cet étudiant en linguistique occupait les rues de Dacca aux côtés de centaines de milliers de ses concitoyens pour réclamer la démission de la première ministre Sheikh Hasina, contrainte de prendre la fuite le 5 août. Des ministères à la gestion du trafic, la génération Z a, depuis, pris les commandes du pays. La police ayant déserté plusieurs jours durant, lycéens et étudiants ont régulé la circulation et gardé les bâtiments publics. Ils ont aussi repeint les murs de Dacca aux couleurs de la révolution, comme pour inscrire ce nouveau chapitre dans la mémoire de la capitale. Les slogans écrits à la hâte pour exiger le départ de la « dictatrice » ont été recouverts de peintures à la gloire du mouvement.
La coalition Students Against Discrimination, qui a poussé l’autocratique Sheikh Hasina vers la sortie, a vu le jour sur le bouillonnant campus de l’université de Dacca. A l’origine de ce large rassemblement pour lutter contre les quotas dans le recrutement de la fonction publique se trouve la toute jeune organisation étudiante Ganatantrik Chhatra Shakti (Force démocratique étudiante), née neuf mois avant les manifestations géantes. Créée le 4 octobre 2023 par Asif Mahmud et ses camarades, elle a vocation à rompre avec la politique partisane qui divise le pays, et revendique n’avoir aucune affiliation aux partis existants.
Sauf que le nouveau pouvoir va évidemment créer un nouveau parti, et qui sera soutenu par l’Occident, mais ça, c’est moins original.
Yunus et la bourse du département d’État
Yunus a donc étudié aux USA, grâce au programme Fulbright. Là encore, Wikipédia nous affranchit :
Le programme Fulbright est un système de bourses d’études (les bourses Fulbright) très sélectif et fondé sur le mérite, subventionné conjointement par le département d’État des États-Unis et par les gouvernements des pays désireux d’y participer.
Dans la liste des prix Fulbright, on trouve pêle-mêle Colin Powell, qui a menti devant le monde entier sur les armes de destruction massive en Irak, la fondation Bill-et-Melinda-Gates, Angela Merkel et Bono. Que du beau linge un peu sale !
Yunus est en outre membre du club de Budapest. Cette entité parallèle fondée en réaction au club de Rome veut définir et appliquer une nouvelle éthique, toujours la même : la paix et l’entraide entre les hommes. Le club décerne un prix, le prix – ne riez pas – Changer le monde, qui applique les critères, écrit Wikipédia, de l’Agenda 21.
Or, qu’est-ce que l’Agenda 21 ? Là encore, c’est Wikipédia qui délivre la pointe finale :
L’Agenda 21 est un plan d’action pour le XXIe siècle adopté par 182 chefs d’État lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en juin 1992. Il concerne les collectivités territoriales : régions, départements, communes, ainsi que les établissements publics comme les communautés de communes et les communautés d’agglomération.
En 2015, l’agenda 2030 succède à l’agenda 21 : il fixe 17 objectifs de développement durable (ODD).
Oups, l’agenda 2030 de Schwab et compagnie. On parlait de qui, déjà ?