La tension monte dans la bande de Gaza ces derniers jours, et risque de dégénérer en nouveau conflit.
Israël et le mouvement politique du Hamas – qui contrôle l’enclave palestinienne – échangent des tirs de roquettes et instaurent différentes restrictions mutuelles. Le bureau politique du Hamas a déclaré que Tel Aviv allait au conflit suite à l’amélioration des relations entre le mouvement palestinien et l’Égypte. La Knesset (parlement israélien) a noté que le Hamas était responsable de la situation actuelle car « il n’a pas renoncé à l’idée de détruire Israël ».
Selon Osama Hamdan, responsable des relations internationales au Hamas, l’escalade de la situation autour de la bande de Gaza « pourrait dégénérer en sérieux conflit armé ».
« Cette évolution découle de l’amélioration des relations entre Le Caire et le Hamas. On tente de créer des conditions inhumaines pour les habitants du secteur de Gaza. Nous considérons les agissements du gouvernement israélien comme une guerre », a déclaré Osama Hamdan.
Ces derniers jours, les belligérants ont échangé des tirs après un tir de roquettes côté palestinien (le Hamas affirme qu’il n’a pas eu lieu) et la réplique de l’aviation israélienne qui a bombardé l’enclave palestinienne. De plus, plusieurs médias arabes ont rapporté que les militaires israéliens étaient « entrés sur le territoire de Gaza et avaient avancé de 150 mètres ».
« On rapporte que des groupes djihadistes se trouvent derrière les récents tirs, pas le Hamas, a déclaré la députée israélienne Ksenia Svetlova. Mais étant donné que le mouvement palestinien contrôle la bande de Gaza c’est lui qui est accusé par Israël. Notre pays vit depuis plus de dix ans à côté d’une enclave terroriste. À notre sens la solution réside dans la démilitarisation de la bande de Gaza ainsi que l’abandon par le Hamas de la lutte armée et des plans de destruction d’Israël. »
Dans le même temps, d’après Ksenia Svetlova, Israël constate effectivement une amélioration des relations entre l’Égypte et le Hamas, qui accusait auparavant Le Caire de soutenir les terroristes dans le Sinaï.
Les Palestiniens ont lancé la mise en place d’une zone de sécurité de 100 mètres de large à la frontière entre Gaza et l’Égypte pour prévenir les déplacements de terroristes et le trafic d’armes dans les deux sens. Le Caire a commencé à livrer des hydrocarbures pour la centrale de Gaza, en stagnation depuis plusieurs mois à cause du refus des autorités palestiniennes de Ramallah de l’approvisionner et d’assurer ainsi la livraison d’électricité aux territoires contrôlés par le mouvement politique concurrent. Au final, les habitants recevaient de l’électricité d’Israël pendant 4 heures, suivies de 16 heures d’interruption.