Un tribunal de Bahreïn (NDLR : dont le roi à été reçu par Hollande http://www.egaliteetreconciliation....a condamné jeudi le défenseur des droits de l’Homme Nabil Rajab à trois ans de prison ferme pour participation à des manifestations "non autorisées", a annoncé son avocat Mohamed al-Jishi, sur son compte Twitter.
M. Rajab était présent à l’énoncé du verdict mais un représentant du Centre des droits de l’Homme qu’il préside a été empêché d’assister à l’audience.
Nabil Rajab avait été aussi condamné le 28 juin à 300 dinars bahreïnis (800 dollars) d’amende pour insultes aux forces de l’ordre.
La Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) a dénoncé la nouvelle condamnation et appelé à la "libération inconditionnelle" de M. Rajab.
"Nous espérons que la communauté internationale va condamner fermement cette décision et appeler à la libération de Nabil Rajab", a souligné la présidente de la FIDH, Souhayr Belhassen, dans un communiqué.
Amnesty International avait appelé mercredi dernier les autorités bahreïnies à libérer M. Rajab, qu’elle a qualifié de "prisonnier d’opinion".
"Comme beaucoup d’autres à Bahreïn, Nabil Rajab est un prisonnier d’opinion, incarcéré uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression", avait affirmé Amnesty.
"Il devrait être libéré immédiatement et toutes les autres accusations ou condamnations prononcées contre lui devraient être retirées ou annulées", avait ajouté Amnesty, invitant Bahreïn à agir pour que "tous les défenseurs des droits de l’Homme soient en mesure d’effectuer leur travail sans crainte de représailles".
Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation du régime. Les protestataires réclament une monarchie constitutionnelle et des réformes politiques dans le pays.