Au cours d’une allocution, à la Conférence de l’OCI, à la Mecque, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a brossé un tableau pessimiste sur la situation régionale, allant jusqu’à vilipender certains rois arabes qui jouent le jeu des ennemis en Syrie alors que leur peuple les refuse !
"J’ai un amer constat à faire : malheureusement, nous, les Musulmans, nous sommes tombés dans le piège que nos ennemis nous ont tendus ! Nous entrons de plein pied dans une guerre totale, dévastatrice et vaine, une guerre à caractère fratricide, ethnique et tribale, qui pourrait durer des dizaines d’années. Malheureusement, certains pays jouent le jeu des ennemis a déclaré le président iranien" !
Et de poursuivre : "Ceux qui étaient arrivés au pouvoir, pour changer la politique hégémonique des Etats Unis envers notre région, ont tourné leur veste et ils veulent changer notre région, ils nous menacent de guerre...je vous renvoie à l’Afghanistan, à l’Irak, la Libye, la Syrie, à Bahrein, au Yémen ....dans ces pays qui tire sur qui ? "
"Si nous acceptons que la justice et l’égalité sont le droit de tout un chacun, alors, nous allons accepter que nous sommes tous dans le même bateau, nos destins sont liés. Nous devons nous serrer les coudes, nous entre-aider, pour faire face à l’ennemi commun ; nous devons faire front commun face à nos ennemis", a encore affirmé Ahmadinejad.
"L’OTAN rêve de s’emparer de notre région et nous, au lieu d’affronter ce danger, sur la foi de faux arguments, inventés ou imaginaires, ethniques ou tribaux nous sommes devenus ennemis, sans savoir que ces hostilités gratuites offrent la meilleure occasion à nos vrais ennemis, pour nous envahir a regretté le président iranien."
Concernant le Jour Internationale d’al-Qods, le président Ahmadinejad mercredi soir, a insisté sur la nécessité de célebrer ce jour de manière plus forte, plus large et plus intelligente, à la lumière des développements dans la région et la tentative effrénée pour sauver l’entité israélienne.
"Le Jour d’al-Qods est celui de la perpetuité et de la viabilité des objectifs nobles de la population" a-t-il ajouté.
Il a expliqué que "dans ce jour, nous devons travailler à construire une société humaine qui s’inhile des valeurs divines de la beauté spirituelle, de la liberté, de la justice et de la paix".
Lors de sa rencontre avec son homologue turc, en marge du sommet, le chef de la République islamique d’Iran s’est dit surpris par les agissements de certains roi arabes envers la Syrie, alors que leurs peuples ne veulent pas d’eux.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a souligné la profondeur des relations particulières entre l’Iran et la Turquie, ajoutant "que les faits changent mais nous restons là et nous devons travailler et vivre ensemble".
Et de noter que "les peuples du monde se réjouissent de la justice et de la liberté", estimant que "personne au monde ne peut gagner par la force et que les gouvernements qui se heurte à un mur ne peuvent pas maintenir leur indépendance."
Le président iranien a souligné que "la meilleure façon de réaliser des réformes ne passe pas par la violence, l’assassinat et de la destruction", se disant étonné par "le comportement de certains rois envers la Syrie alors que la majorité de leurs peuples les rejettent" !
"L’Iran va faire ce qu’il peut pour consolider la sécurité et la stabilité en Syrie, afin d’éviter davantage de pertes dans ce pays" a-t-il noté.
De son côté, le président turc Abdullah Gül a ffirmé que "Nous sommes des amis de l’Iran, l’Iran travaille à établir la justice, nous cherchons à consolider les valeurs de l’humanité et nous n’avons pas accéder au pouvoir pour l’amour du pouvoir, nous travaillons ensemble pour consolider la sécurité et la stabilité".