Une bagarre a éclaté au parlement turc entre les législateurs de partis opposés lors d’une discussion tendue sur l’implication militaire de la Turquie dans le nord-ouest de la Syrie.
Une séance houleuse au parlement turc sur l’implication militaire de la Turquie dans le nord-ouest de la Syrie s’est soldée le 4 mars par une bagarre entre les élus de partis opposés.
Une vidéo enregistrée lors de la séance montre des dizaines de législateurs du parti du Président Erdoğan et du principal parti d’opposition en pleine altercation, certains d’entre eux en venant jusqu’aux mains avant que d’autres n’essaient de s’interposer.
Plusieurs personnes se sont retrouvées par terre, rapporte la télévision turque Habertürk. La séance a dû être interrompue.
Des insultes réciproques
L’affrontement commence lorsque Engin Ozkoc, du Parti républicain du peuple (opposition), prend la parole. Lors d’une conférence de presse tenue peu avant, M.Ozkoc a qualifié M.Erdoğan d’« indigne, ignoble, bas et perfide ».
Il a également accusé le Président d’avoir envoyé des Turcs à la guerre tandis que la progéniture d’Erdoğan aurait évité le service militaire, précise Associated Press.
Précédemment, à l’occasion d’un discours prononcé devant des membres de son parti, Recep Tayyip Erdoğan avait lui-même accusé l’opposition d’être « indigne, ignoble, bas et perfide » pour avoir remis en question l’implication militaire de la Turquie dans le gouvernorat d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie.
La Turquie à Idlib
Les tensions sont vives après la mort de plus de 50 soldats turcs dans le gouvernorat syrien d’Idlib au cours du mois dernier, dont 33 ont été tués lors d’une attaque menée contre les positions des terroristes le 27 février. Les djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra) ont alors lancé une attaque contre les positions des forces gouvernementales syriennes. Damas a riposté, tuant 36 soldats turcs qui, comme l’a précisé la Défense russe, n’auraient pas dû s’y trouver. La Russie a pris des mesures pour instaurer un cessez-le-feu côté syrien et a assuré l’évacuation des morts et des blessés.
Le règlement de la situation à Idlib fera l’objet d’un entretien tenu entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdoğan ce jeudi 5 mars à Moscou.