Interrogé par trois médias français (franceinfo, RTL et LCP) dans le cadre de la visite de trois députés français sur place, Bachar al-Assad considère que « si Monsieur Fillon met en application ce qu’il dit, ce sera très bien ». « Sa position sur les terroristes, quand il dit que ça reste la priorité et que l’on ne doit pas faire ingérence dans les affaires des autres pays, cette position est la bienvenue », ajoute-il au sujet du candidat du parti LR à la présidentielle française. Prudent, il rappelle que « nous avons appris dans cette région, ces dernières années, que beaucoup de responsables disent des choses et font le contraire », et ajoute ne pas avoir « de contact » avec François Fillon.
Alors que la France n’a plus d’ambassade en Syrie, Bachar al-Assad déplore cette situation. « Le problème maintenant, avec la France en particulier, c’est qu’elle n’a pas d’ambassade, ni aucune relation avec la Syrie. On peut donc dire que c’est un État aveugle. Comment définir une politique envers une région si vous êtes incapables de voir, si vous êtes aveugle ? » Il ajoute que la France n’est pas « en position de nous accuser ». « Si on parle de la France, attaquer la Libye (NDLR : en 2011), cela faisait partie des droits de l’Homme ? Donc ils ne sont absolument pas en position de discuter de cela avec un quelconque pays dans le monde. »
Il qualifie par ailleurs de « très prometteur » le programme de Donald Trump. « S’il y a une approche sincère, une initiative d’améliorer les relations entre les États-Unis et la Russie, cela aura un impact sur tous les problèmes dans le monde, y compris en Syrie », déclare le chef d’État syrien.
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Benoît Hamon : « Sa situation relève des tribunaux »
Sur RTL, le candidat à la primaire de la gauche, Benoît Hamon, a jugé « incroyable qu’un homme qui a délibérément bombardé sa population civile, des femmes, des enfants, avec des armes chimiques, puisse aujourd’hui donner des leçons alors que sa situation relève des tribunaux ».
L’ancien ministre de l’Éducation a déploré que « certains, en France, le remettent au centre du jeu » : « Monsieur Fillon, à travers monsieur Mariani, en est à faire la courte échelle à Bachar al-Assad », a-t-il tancé au sujet du député parti à Damas, la capitale syrienne. Pour Hamon, il faut parler à la Russie, non au président syrien.
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Dans la veine de la réaction « socialiste » du candidat Hamon, celle du sioniste Glucksmann :
Où l’on sent les pressions permanentes et automatiques exercées contre une politique étrangère française indépendante. À chaque fois qu’un officiel français prend une position équilibrée dans ce conflit, loin des postulats israélo-américains, il subit rappels à l’ordre et invectives. Quand il ne s’agit pas d’insultes.