À Versailles, ils sont tenus d’être indulgents dans la correction de l’épreuve d’histoire, pour les copies sans plan ou sans problématique.
Le ton du message est comminatoire. Les professeurs d’histoire pas assez indulgents lors de la correction du bac 2015 « engageront (leur) responsabilité personnelle, encourant recours et sanctions ». Ce communiqué, publié sur le site de l’académie de Versailles le 14 juin – puis opportunément modifié mardi soir – par vingt inspecteurs pédagogiques régionaux, concerne l’évaluation de la nouvelle épreuve d’histoire-géographie des élèves de terminale scientifique. Puisque les heures de cette discipline sont plus faibles en section scientifique qu’en section littéraire, les correcteurs ne doivent pas être trop exigeants sur un plan méthodologique, expliquent-ils. Tant pis s’il n’y a pas de plan, pas de problématique ou pas de recul critique…
Ainsi, pour la « composition d’histoire », une introduction est attendue, mais « elle ne comporte ni problématique ni annonce de plan ». Une organisation de la démonstration en paragraphes suffit. Pour l’autre épreuve, « l’analyse de document », aucune introduction n’est nécessaire. « La présentation du document, d’essence universitaire, n’est pas demandée ». Là encore, « aucun plan n’est attendu. Le candidat peut, s’il le souhaite, analyser un texte de façon linéaire ». Enfin, nul besoin de « recul critique, si la consigne n’y appelle pas explicitement », indiquent les inspecteurs de Versailles.