Avec France tv slash, France Télévisions propose une nouvelle offre 100 % vidéo et 100 % digitale destinée aux jeunes adultes. Au programme : des séries, des documentaires, de l’animation, de l’humour, des portraits, des interviews ainsi que des formats desk et motion design.
Extravaganzaaa, comme disent les travs, les trans, les zazas et autres hommes déguisés en femmes. Dans les années 50, le tout-Paris s’esclaffait dans les cabarets coquins à la vue de ces invertis qui se rêvaient femmes le temps d’un spectacle, d’une soirée, d’une nuit. Beaucoup vivaient de la prostitution pour financer cette vie un peu spéciale, un peu marginale, d’oiseaux de nuit.
Après les drag queens, les drag ploucs
Un bon demi-siècle plus tard, la transidendité est à la mode, les enfants y sont sensibilisés, des jeunes y sont poussés, le Système est en train d’abolir les frontières sexuelles, on va donc avoir une jolie petite génération de transitionnés super bien dans leur peau, car la haine de l’individu normal n’a plus cours : il faut protéger le trans, le sanctifier, le porter aux nues, c’est désormais un être supérieur, un demi-dieu, en somme, mi-homme mi-femme, mi-homme mi-dieu.
D’accord, mais du coup, dans le trans, qu’est-ce qu’on glorifie ? Le changement de sexe ? Le courage d’être un autre ? La prise massive d’hormones ? L’éloge de la différence ? L’appartenance à une branche pointue du LGBTisme ? Boh, un peu tout ça. C’est pas très clair, mais le plouc français de base, l’hétéro pur jus, doit admirer la transidentité et tenter de lui trouver une richesse, un enrichissement personnel. Et si ça ne suffit pas, il y a la promotion oligarchique, qui fait feu de tout bois pour mettre ce nouvel individu en avant.
Des ateliers « drag queen » pour les jeunes ? Voilà ce que finance la Commission européenne avec votre argent grâce à quelques fonctionnaires européens complaisants !
Retrouvez mon communiqué https://t.co/5U8b4GtWrR pic.twitter.com/E3BDOj28Yg
— Nicolas Bay (@NicolasBay_) July 15, 2022
L’extravagance, elle repassera
De manière assez ironique, mais aussi logique – c’est carrément mathématique –, la charge subversive du travesti s’est réduite au fur et à mesure qu’il sortait de la clandestinité pour aller dans la lumière. C’est un peu comme les vampires, qui n’aiment pas la lumière du jour, sauf que les trans ne sucent pas (le sang de leurs compatriotes, entendons-nous bien).
En sortant de leur ghetto nocturne, les trans ont perdu du panache, de la charge subversive, à l’image de ces poissons multicolores qui, une fois sortis de l’eau, deviennent tout gris. C’est leur milieu naturel qui leur donnait ces couleurs si chatoyantes, si surnaturelles.
Là, la bande des drags sélectionnée par la production de France TV est bien sympathique, mais ça nous en touche une sans remuer l’autre, pour paraphraser le mari de Brigitte. On est dans le commun.
L’air halluciné, Macron répond aux critiques sur son rôle de lobbyiste d’Uber infiltré au gouvernement « Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre »
La dignité de la fonction présidentielle est sous terre
La dignité tout court aussi, d’ailleurs#UberFilespic.twitter.com/YsRD7sx3YC— Marcel (@realmarcel1) July 12, 2022
Tout a déjà été entendu mille fois, les expressions, les « oh », les « ah », les « putain j’ai faim ta mère », « c’est un missile, putain », les « elle met le feu », « c’est vraiment un milieu de sorcières, de vipères », toute cette extravagance superlative forcée nous fait bailler.
Maintenant qu’ils sont entrés dans la lumière, les trans se sont normalisés, il ne manque plus qu’ils aillent au bureau comme ça, avec leur dress code ultraféminin, et puis on n’en entendra plus parler. C’est malin, en voulant jouer au plus progressiste, France TV a tué le game, démocratisé l’excentricité (on passe d’excentré à centré), aplati la fantasmagorie.