L’ancien ministre des Affaires étrangères a publié hier ses mémoires. Et il y attaque le lobby pro-israélien, qui pèse trop sur les décisions des gouvernements australiens.
En Australie, Bob Carr (photo) dénonce la « mainmise malsaine » du lobby juif sur les gouvernements successifs.
Dans ses mémoires, l’ancien ministre travailliste des Affaires étrangères raconte comment il a résisté à des pressions énormes du « lobby pro-Israël d’extrême droite », pour finalement convaincre le Premier ministre de l’époque, Julia Gillard (photo), de ne pas soutenir Israël lors d’un vote très important à l’assemblée générale des Nations unies. En novembre 2012, l’assemblée a ainsi accordé un statut d’État observateur non-membre à la Palestine.
Le « lobby pro-israélien de Melbourne », comme l’appelle l’ancien ministre australien des Affaires étrangères, a aussitôt réagi à la publication de son livre. Michael Danby, président du Groupe parlementaire d’amitié entre Israël et l’Australie, lui-même juif, a critiqué vivement Bob Carr, le traitant de « fanatique ». Il qualifie la prestation de Bob Carr à la télé mercredi soir de « comique, au bord de la folie ».