L’affaire d’Aulnay, suivie d’échauffourées, a pris une tournure politique mardi. Elle révèle plus largement le profond malaise entre une partie de la police et les jeunes.
À la sortie du commissariat d’Aulnay-sous-Bois, mardi après-midi, elles n’ont fait aucune déclaration aux nombreux journalistes présents aux abords. « Cela s’est bien passé », a tout juste soufflé l’une des « mamans » de la Rose-des-Vents, reçues plus d’une heure par le commissaire, à leur demande.
Au chef de la police locale, elles ont présenté plusieurs revendications liées aux échauffourées engendrées par l’interpellation de Théo, qui a viré au drame. « Nous souhaitons la fin du dispositif policier mis en place depuis samedi soir dernier », explique Samira, l’une des membres de la délégation, en référence aux dizaines de CRS déployés chaque soir dans le quartier.
« Après ce qui s’est passé, le fait qu’un jeune d’ici se soit fait massacrer par quatre collègues à eux, leur présence en grand nombre incite à la violence, c’est vu comme de la provocation par les autres jeunes. Ce n’est pas comme cela qu’ils vont nous protéger », poursuit Samira.
Elles ont aussi demandé que cessent ce qu’elles appellent les « interventions musclées » trop souvent pratiquées par les policiers.
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Le message de Théo : « Stop à la guerre, les gars »