L’association pour les victimes de terrorisme V-Europe a dénoncé mercredi l’inaction des autorités belges près de deux ans après les attentats islamistes qui ont frappé l’aéroport de Zaventem et la station de métro Maelbeek à Bruxelles. « L’année dernière, lorsque nous avions été reçus par la Commission parlementaire, nous pensions avoir été écoutés et compris. Un an plus tard, nous en sommes malheureusement au même point », a indiqué Philippe Vansteenkiste, qui a perdu sa sœur à l’aéroport.
« En Belgique, les victimes de terrorisme n’ont pas été aidées », affirme l’association qui regroupe quelque 200 victimes des attentats du 22 mars. « Pire, elles sont en détresse. Et en face de nous, un mur inhumain et condescendant des autorités, de leurs experts et des assurances que vous dérangez et qui font tout pour vous convaincre de ne pas poursuivre votre calvaire pour obtenir réparation. »
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L’association avance huit revendications : la mise en place d’un fonds de garantie permettant de centraliser toutes les demandes des victimes, un guichet unique opérationnel avec une approche proactive, des droits égaux pour toutes les victimes indépendamment de leur nationalité ou de la région où elles habitent, le remboursement total de tous les frais de santé, le caractère non-subsidiaire de droit de pension, un système harmonisé dans tous les domaines (droits de succession, suivi psychologique, etc.), la mise en place d’un système efficient en cas de nouvel attentat et, finalement, que tous les niveaux de pouvoir se mettent d’accord sur une politique commune proactive.
« On avait l’impression d’avoir été compris »
Thomas Savary, co-fondateur de V-Europe, qui avait perdu sa belle-mère dans l’attentat à l’aéroport de Bruxelles, était invité du RTL info 13h. Il réclame, au nom des victimes, « des faits concrets, des actions » de la part de l’État belge.
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Il donne d’autres exemples des injustices que constatent les victimes : « Une famille qui a perdu son enfant, le papa aura une indemnisation différente de la maman, a-t-il expliqué. C’est anormal qu’une victime doive se battre pour avoir une jambe ». Il ne demande pas à « gagner de l’argent » mais à être traité de manière digne.
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