Après sa visite en Egypte en fin de semaine dernière, où son convoi aurait subi plusieurs bombardements de tomates et de babouches, Hillary Clinton a atterri dimanche (NDLR : le 15 juillet) en Israël pour une brève visite de 24 heures.
Son convoi a été attaqué dimanche soir par des desespérados en Citroën DS blanche, sur la route de Tel Aviv à Jérusalem. Les assaillants ont réussi à rouler brièvement en parallèle du convoi de Clinton, pour le mitrailler avec des armes automatiques. Les véhicules du convoi étant dotés d’un épais blindage, il n’y eut aucun blessé.
On peut se demander comment un véhicule civil a pu approcher à moins de 200m du convoi sur une autoroute, qui de plus devait être survolée par des hélicoptères militaires d’escorte.
L’affaire est très brièvement sortie dans les médias, notamment Reuters, la radio israélienne et iranienne vers minuit dimanche 15 juillet, avant d’être totalement étouffée.
Alors que l’assassinat d’Hillary Clinton aurait pu être un élément déclencheur de conflit, à l’instar de l’assassinat de l’archiduc d’Autriche à Sarajevo en juin 1914, cette pétarade me semble un non-événement.
Nous savons tous que ce n’est pas l’événement qui compte, mais l’exploitation de l’événement, tant en marketing qu’en politique, deux domaines très proches. Or, il n’y a eu aucune exploitation “commerciale” de cette pistolèdade.
Si on avait voulu créer un événement attribuable à tel ou tel ennemi des Etats-Unis, l’Iran au hasard, une bombe aurait explosé au passage du convoi ou lors d’une des interventions publiques de H. Clinton, faisant un carnage qui aurait fait couler plus d’encre encore que de sang. Ce moustique attaquant le troupeau d’éléphants ne méritait pas une ligne dans la presse, pas plus que les attaques à la babouche en Egypte.
On se souviendra que Nicolas Sarkozy avait subi un tir de sniper sur l’aéroport de Tel Aviv, qui avait blessé l’un de ses gardes du corps. Le sniper avait été tué avant de pouvoir tirer une seconde balle, par un autre sniper, qui avait probablement été embauché par le même commanditaire. Le but de ce non-attentat était de rappeler à l’homme politique qu’il était mortel et qu’il était tenu de rester dans les clous qu’on lui avait fixés.
Cette tentative d’attentat avait été rapportée par la presse française comme un suicide d’un soldat israélien sur le toit de l’aéroport… voir ici par exemple Du non journalisme grotesque, ridicule et honteux de bêtise.
Bref, la bouffie Hillary n’a pas été immolée sur l’autel de Moloch… pas ce coup-ci. Cela ne mérite pas une ligne de plus, donc je m’abstiens de plus amples commentaires.