Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Ariel Weil, le maire pas du tout communautaire du IVe parisien

« La productrice de cinéma Fabienne Servan-Schreiber, l’acteur et réalisateur Jérémie Elkaïm, le réalisateur Yves Jeuland... Autant de personnalités qui ont décidé de rejoindre le comité de soutien à Ariel Weil (PS) réuni pour la première fois ce lundi. Âgé de 46 ans, le maire du IVe conduit la liste Paris en commun (association de soutien à la candidature d’Anne Hidalgo) aux municipales de mars 2020 à Paris centre, nouvelle entité née de la fusion des quatre premiers arrondissements. »

 

Splendide article du Parisien qui sacre la peopolisation du politique avec des déclarations inoubliables, comme celle d’Audrey Pulvar, miss Râtelier universelle :

« Je soutiens Anne Hidalgo dans le centre de Paris où sont expérimentées de nombreuses solutions pour atténuer les effets du réchauffement climatique avec toujours une préoccupation de justice sociale. »

On rappelle qu’Audrey est numéro 2 sur la liste.

Dans Paris centre, cette fusion des quatre premiers arrondissements parisiens, on vit hors du temps, sur une autre planète, très communautaire, très privée, et très prisée aussi.

 

 

Paris en commun a lancé des ateliers roboratifs, non, pardon, collaboratifs, qui ont débouché sur 700 propositions (une rue Netanyahou ?) qui donnent une énergie folle à la nouvelle candidature d’Anne Hidalgo, la femme de paille du maire de Paris Jean-Louis Missika qui règne sur 2,5 millions de Parisiens et 5 millions de rats.

 

 

Eh oui, il n’y aurait pas un rat mais deux rats par habitant à Paris, soit 5 millions d’individus, nous explique Le Figaro dans son article du jour, « Les rats, enjeu des municipales à Paris », avec une image taquine, mais taquine...

 

 

Le Rafigo a recueilli des témoignages qui sont loin des préoccupations des participants de Paris en commun (Pec) :

« Le soir, du côté de la place d’Italie, le long du boulevard Vincent-Auriol, je promène mon chien dans un square en rentrant du travail. Cela grouille de rats comme en Thaïlande, des grosses bêtes, commente Kit, restaurateur. Mon Jack Russell court après les rats, ils rentrent dans leurs terriers et ressortent ailleurs, ils n’ont même pas peur des gens. C’est un phénomène récent qui remonte à un an maximum, date à laquelle il y a eu des travaux. Je comprendrais si on était dans un bidonville mais cela se passe en plein Paris, c’est dégoûtant »

On l’aura compris, Le Fig ne roule pas pour le Pec d’Anne, il pencherait plutôt pour Serge Federbusch, soutenu par le RN – eh, oui, tout arrive depuis Vatican 2 – qui a pris un verre avec le quotidien de droite en novembre. Curieusement, Serge vient du PS et même de l’équipe de Bertrand Delanoë, pour qui il s’occupait d’urbanisme. Mais le chantier des nouvelles Halles a eu raison de sa collaboration :

« Il y a eu une capitulation devant les intérêts du groupe Unibail. Au lieu d’avoir un centre de la ville, on a un centre commercial. Ça a été le détonateur. »

Unibail-Rodamco-Westfield, pour ceux qui ne connaissent pas, est le premier groupe d’immobilier commercial du monde, qui s’occupe principalement de transformer le cœur des grandes villes ou des capitales en centres commerciaux, sans oublier les grands salons de tout poil. Unibail pèse 64 milliards et louche sur les centres historiques un peu trop traditionnels (comprendre pas assez exploités) pour en faire des cash machines. Les petits malins retrouveront dans son actionnariat le fameux BlackRock, ce fonds de pension qui fait couler beaucoup d’encre depuis la découverte d’un possible délit d’initiés gouvernemental sur la « vente » des retraites françaises aux grands groupes d’assurance.
Pour info, la vente par la mairie de Paris des 100 000 mètres carrés du Forum des Halles pour la modique somme de 142 millions d’euros, un coût inexplicablement bas, a fait jaser... Sans parler de l’affreux dôme marronnasse qui fait mal aux yeux.

On digresse, on digresse, et on oublie Federbusch. Son programme pour Paris est loin de l’autosatisfaction qui ruisselle de l’entre-soi des membres VIP de Paris en commun : on dégage les migrants, on arrête de leur filer à bouffer, on rétablit l’ordre dans les rues car le Paris d’aujourd’hui ressemble au New York des années 80. On verra si son score le 15 mars 2020 fait remonter la cote du RN dans la capitale, où il fait 80 % de moins que dans le reste du pays. Les bobos n’aiment pas les patriotes, et c’est réciproque.

On en était à la soirée de lancement du comité de soutien à Ariel Weil (PS), tête de liste de Paris en commun à Paris centre.

« Toujours à la tribune, Fabienne Servan-Schreiber a salué de son côté la politique de développement des pistes cyclables et des espaces verts menée par le maire du IVe, qu’elle a qualifié de “super-diplômé et vrai féministe”. »

 

Nous avons ensuite le témoignage essentiel du cinéaste Jérémie Elkaïm, qui habite le quartier, l’ex de la réalisatrice Valérie Donzelli (c’est con, leurs bobo movies vantaient leur histoire d’amour sans pareille et puis ils se séparent), avec qui il a fait plein de films intimistes sur leur vie intime de jeunes progressistes parisiens beaux, drôles et fous.

« J’ai rencontré Ariel Weil à l’école où nos enfants étaient scolarisés. C’est un homme qui a la noblesse de ceux qui cherchent à faire des choses concrètes et simples. Il n’est pas dans l’idéologie mais en prise avec les enjeux du quotidien ».

Souhaitons bonne chance à cette liste, Paris en communauté, pardon, en commun, qui a des projets magnifiques dans ses cartons. On ne parle pas de migrants, de rats ni de dealers, mais d’espaces verts, c’est plus vendeur.

 

 

Nous avons gardé le meilleur pour la fin, la réforme de l’orthographe par Paris en communauté, pardon, en commun :

 

 

Bonus 1 : Ariel sur Radio Paris (non, Samuel, Radio RCJ)
et son festival des cultures juives

 

Bonus 2 : l’interview de l’architecte Françoise Fromonot
qui a écrit un livre sur le scandale du Forum des Halles

Le jardin, très minéral, est totalement raté. Est-ce encore un jardin ? J’y vois plutôt une sorte d’esplanade, bordée d’une canopée en verre hors d’échelle, qui n’a rien à voir avec la légèreté d’une feuille telle que promise par les architectes Patrick Berger et Jacques Anziuttti. Massive et colossale, cette charpente métallique écrase le quartier.

Est-ce que le dérapage de la note de ce chantier pharaonique, passée de 250 millions d’euros en 2006 à un milliard en 2016, vous choque ?

Ce qui me choque, plus que le coût, certes exorbitant — mais une ville riche comme Paris doit pouvoir se permettre de réaménager son centre — c’est que le rapport qualité-prix n’est pas au rendez-vous. À ce tarif-là, nous aurions pu espérer un remodelage réussi du cœur de Paris qui transcende le traumatisme qu’a connu ce quartier avec la destruction des pavillons Baltard.

Pourquoi Unibail-Rodamco-Westfield est-il, selon vous, le grand gagnant du chantier des Halles ?

Parce qu’Unibail, locataire du forum depuis 1976 grâce à un « bail à construction » qui courait jusqu’en 2055, a tellement fait pression sur la Ville (qui avait besoin de son accord pour le permis de construire) qu’elle a fini en novembre 2010, par lui céder les 100 000 m2 du site à un prix défiant toute concurrence : 1 420 € le m2, selon le rapport de la chambre régionale des comptes d’Ile-de-France d’octobre 2018 !

JPEG - 130.5 ko
Missika, l’adjoint maire de Paris

 

Le maire de Paris – pardon, l’adjoint à l’urbanisme – Jean-Louis Missika botte en touche dans le passé :

« Comme l’a relevé le rapport de la Chambre régionale des comptes d’Île-de-France, la Ville était en position de faiblesse dès le départ face à Unibail à cause des conditions qui lui avaient été accordées au milieu des années 1970, notamment dans le bail signé en 1976, époque où le trou des Halles était un problème majeur. »

Bon ben, tant pis hein !

Ariel dans la short list, sur E&R :

 






Alerter

65 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
Afficher les commentaires précédents