La population de la ville tunisienne de Sfax, dans le centre-est du pays, a chassé des dizaines d’Africains, majoritairement clandestins, dans une nuit de violence faisant suite au décès d’un habitant poignardé par un Camerounais.
Alors que les problèmes générés par la présence de ces clandestins d’Afrique noire avaient déjà conduit à de fréquents heurts avec la population, la mort d’un homme de 41 ans lors d’affrontements lundi soir (après que des feux ont été allumés par les « migrants ») a conduit des centaines d’habitants à pourchasser les Africains afin de leur faire quitter leur ville, point de départ pour rallier l’Europe via l’Italie.
#Tunisie - des #Migrants subsahariens mettent a feu la ville de #Sfax causant la mort d'un Tunisien.
Les autorités tentent à présent de ramener le calme en expulsant les #migrants dans leur pays d'origine. #dead #explosion #mess #havoc @YvesPDB @BugaultV pic.twitter.com/vIeBFiswzy— Didier (@LetItShine69) July 5, 2023
Pour éviter que les habitants ne prennent trop les choses en main et que la situation ne dégénère encore plus, la police a arrêté nombre d’Africains afin de les faire monter dans des véhicules de police, sous les acclamations de la foule.
[1/2] #Tunisia #Sfax #Tunisian authorities continues expulsion of #Sub_Saharan_migrants from #Sfax under the guise of protection. We condemn the fear tactics and push to the Libyan borders, cutting off access to those in need as they confiscated phones. pic.twitter.com/Hxej8zdCaM
— jihed (@brirmijihed) July 5, 2023
La population s’est aussi parfois chargée des arrestations, retenant les clandestins en attendant l’arrivée des forces de l’ordre.
Les images de #Sfax diffusées sur les réseaux sociaux témoignent d’une véritable violence à l’encontre des migrants subasahariens, comme ici ce groupe de personnes allongées à même le sol sous la contrainte. pic.twitter.com/ck1PB35Mmm
— Nissim Gasteli (@nissssim) July 4, 2023
Il y aurait eu des blessés et les clandestins arrêtés auraient été reconduits à la frontière libyenne, dans le désert. Il y aurait notamment des Ivoiriens, Camerounais et Guinéens, dont des femmes et des enfants.
Le président tunisien, Kaïs Saïed, qui avait déjà dénoncé le risque démographique de l’immigration africaine pour son pays, a déclaré que la Tunisie « n’accepte pas sur son territoire quiconque ne respectant pas ses lois, ni d’être un pays de transit [vers l’Europe] ou une terre de réinstallation pour les ressortissants de certains pays africains ».
La solution ? Un « migrant » affirmant être venu légalement avec un visa d’étudiant a fait un exposé simple de la situation : « Avant la Tunisie était un pays d’accueil pour nous, on vivait à l’aise ici, mais comme maintenant nous ne sommes pas les bienvenus, la solution serait de traverser la Méditerranée pour aller en Europe. »