PayPal a clôturé le compte d’Infowars en lui laissant 10 jours pour trouver un substitut.
La société a tout bonnement rejoint le train de censure menée par les autres géants technologiques tels que Facebook, Twitter, Apple, YouTube et Spotify, qui avaient déjà bloqué Alex Jones au prétexte que ses messages prétendument « haineux » violeraient leurs contrats de service. S’il perd la possibilité de vendre des produits Infowars depuis son site internet, l’animateur radio va sans aucun doute voir se tarir une précieuse source de revenus, ce qui pourrait entraver ses activités ; c’est probablement exactement ce que PayPal souhaite voir se produire. À ce stade, nul doute que les « pouvoirs en place », ou « maîtres de l’univers », pour reprendre un terme récemment évoqué pour les nommer, se mettent d’accord entre eux pour fermer Infowars, coupable de s’inscrire à rebours des dogmes « politiquement corrects » libéro-mondialistes.
Infowars était également considéré comme ayant joué un rôle important dans les élections [américaines, NdT] de 2016, pas d’étonnement donc à le voir censuré dans cette période préparatoire des élections de mi-mandat, dans une tentative désespérée de faire échouer les suppléants politiques de Trump, qu’Infowars soutient de manière ouverte.
La principale leçon en reste que les géants des technologies se comportent de manière monopolistique sur le « système d’information mondial » et abusent de leur positions de dominance sur les principales plateformes de diffusion, dans un parti pris politique qui présente des possibilités très concrètes de porter sévèrement à conséquences. Les « maîtres de l’univers », de par leurs pratiques de censure sélective (parmi lesquelles la dénommée « exclusion fantôme » [shadow banning, NdT]), s’ingèrent dans les processus électoraux américains ; c’est pour cela que la Maison-Blanche aurait préparé un décret présidentiel anti-trust pour examiner la situation. Mais dans le « meilleur » scénario qui verrait ces ingérences corrigées un jour, cela ne profitera qu’aux Américains ; les USA continueront probablement de fermer les yeux sur les ingérences de ces mêmes sociétés dans les affaires politiques de leurs rivaux, comme actuellement en Iran.
La dure réalité est la suivante : on a, pour ainsi dire, « déjà laissé le génie sortir de la bouteille », et sans un mouvement mondial de retrait du public de ces plateformes – qui pourrait également avoir des effets de bord perturbant la diffusion des activistes et renforçant le phénomène de pensée de groupe – cette situation ne va plus vraiment changer à l’avenir.